DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.294

8 sep 1860 Lamalou MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra

Elle doit se faire à sa nouvelle vie de Bordelaise. – Son dévouement lui a-t-il jamais fait défaut? – Qu’elle tienne ferme à ses résolutions. – Fidélité surtout à l’oraison et à l’obéissance pour l’amour de N.S.

Informations générales
  • DR03_294
  • 1445
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.294
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 40, n. 10, pp. 337-338.
Informations détaillées
  • 1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 EFFORT
    1 OUBLI DE SOI
    1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
    1 VIE DE PRIERE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    3 BORDEAUX
    3 GARONNE, FLEUVE
  • A Soeur Marie-Marguerite Mac-Namara
  • MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra
  • Lamalou, 8 sept[embre 18]60.
  • 8 sep 1860
  • Lamalou
  • *Soeur M.-Marguerite*.
La lettre

Eh bien, ma chère enfant, vous avez donc commencé votre nouvelle vie de Bordelaise(1). Que voulez-vous? Il faut savoir se faire à tout, même aux bords de la Garonne. Laissez-moi d’abord repousser comme une vraie gasconnade le reproche de ne penser qu’aux gens que je vois. Il y en a même parmi eux que je vois tous les jours, auxquels je tiens très peu; mais quand une fois j’ai promis sérieusement mon dévouement à quelqu’un, je crois que c’est pour toujours. Enfin, vous en ferez l’épreuve, jusqu’à présent vous ai-je fait défaut?

Il me semble très important pour vous de ne pas perdre le fruit de la retraite, et dès lors de tenir ferme à vos résolutions. Seulement là je vous permets tout l’entêtement que vous voudrez. Par ailleurs, qu’il soit donc convenu que vous allez prendre une immuable résolution de lutter contre tout ce que nous sommes convenus d’extirper. Souvenez-vous que vous m’avez fait un aveu. Dieu a permis que je vous rendisse la paix, vous savez au prix de quel sacrifice vous l’avez retrouvée, qu’il soit bien convenu que nous n’aurons pas à le refaire. Soyez surtout fidèle à l’oraison et à l’obéissance. Cherchez plutôt la pensée de votre supérieure que la vôtre, et puis soumettez-vous en tout pour l’amour de Notre-Seigneur.

Adieu, bien chère fille. Si je trouve ici une lettre de vous le 16, soyez sûre que j’y répondrai sur-le-champ. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Elle venait d'arriver à Bordeaux en qualité de maîtresse du pensionnat.