DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.301

18 sep 1860 Lamalou PICARD François aa

Il le remercie pour les détails de sa lettre et le prie de se soigner. – Sa retraite ne l’a pas fatigué. – Il se repose. – Il attendait des vers du P. Laurent. – Si on nous voit davantage à l’archevêché, notre affaire finira par s’arranger.

Informations générales
  • DR03_301
  • 1452
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.301
  • Orig.ms. ACR, AE 97; D'A., T.D. 25, n. 97, p. 84.
Informations détaillées
  • 1 JURIDICTION EPISCOPALE
    1 NEUVAINES AUX SAINTS
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 REPOS
    1 RESIDENCES
    2 GOUY, MADAME DE
    2 GOUY, MARIE DE JESUS DE
    2 GOUY, MARIE DU SAINT-SACREMENT DE
    2 LANGENIEUX, BENOIT-MARIE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MALEISSYE, MARQUIS DE
    2 MILLERET, LOUIS
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 RAVINET, EMMANUEL-JULES
    2 VINCENT DE PAUL, SAINT
    3 BORDEAUX
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 HESDIN
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 NIMES
    3 PERPIGNAN
    3 REIMS
    3 SEDAN
    3 WAMIN
  • Au Père François Picard
  • PICARD François aa
  • Lamalou, le 18 sept[embre] 1860.
  • 18 sep 1860
  • Lamalou
La lettre

J’étais à Perpignan, mon bien cher ami, quand votre lettre m’est parvenue, et je vous remercie de tous les détails que vous m’avez donnés. J’en avais su déjà q[uel]q[ue] chose par Mme la supérieure, qui avait eu la bonté de me donner l’abrégé de votre conversation avec M. L[angénieux] et de celle de son fr[ère] avec M. Ravinet(1). Reposez-vous, soignez-vous et prenez du bon temps. N’oubliez pas d’offrir mes hommages respectueux à Mme de Gouy(2). Quant à moi, je suis abasourdi de n’être pas plus fatigué de ma retraite de Perpignan, où malgré mes résolutions je me suis lancé beaucoup plus que je ne le voulais. Enfin c’est fini, et je suis tout prêt à recommencer. Mais soyez tranquille. Je me repose tant que je puis, et ainsi ferai-je jusqu’à mon retour à Nîmes qui aura lieu dans dix ou douze jours. D’ici là, je suis résolu à me donner du bon temps.

Que fait le P. Laurent? Des retraites(3)? Je pensais qu’il m’égaierait par quelques vers, comme il les fait si bien, mais point(4). Quant à notre affaire, en allant doucement, tout s’arrangera. J’en suis parfaitement convaincu. Seulement, il faudra qu’on nous voie plus souvent à l’archevêché. Les gens tiennent à être ennuyés, nous les ennuierons. Pour ne pas vous ennuyer, je m’arrête en vous embrassant tous les deux et en vous souhaitant d’être des saints.

Adieu, et tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. M. Langénieux, futur archevêque de Reims et cardinal, était à l'époque promoteur diocésain de Paris. Le frère de Mère M.-Eugénie est M. Louis Milleret de Brou. M. Ravinet avait reçu à l'archevêché, pour le cardinal absent, M. de Brou et M. de Maleyssie qui l'accompagnait. Sur ces conversations, voir *Lettres* 1432, note 1, et 1446, note 5. [L'abbé Emmanuel-Jules Ravinet (1801-1881) fut administrateur de l'Abbaye aux Bois, professeur à Stanislas, secrétaire de l'archevêché, vicaire général et finalement évêque de Troyes de 1860 à sa mort - Précisions dues à J.P. Périer-Muzet, ajoutées à cette note le 18.12.2000].
2. Les Pères Picard et Laurent passaient quelques jours de vacances au château de Wamin (Hesdin, Pas-de-Calais) où ils étaient les invités de Mme de Gouy, mère de Soeur M. du Saint-Sacrement et de Soeur Marie de Jésus, religieuses de l'Assomption.
3. Le P. Laurent quitta Wamin le 19 septembre pour prêcher la retraite des Religieuses de l'Assomption à Sedan. Le 25, Mère M.-Eugénie écrira au P. d'Alzon: "Il prêche à l'heure qu'il est cinq fois par jour, à savoir une méditation et trois instructions à nos soeurs, plus un sermon pour la neuvaine de saint Vincent de Paul à l'église de l'Hospice, qui est fort grande et toute pleine. Il paraît qu'il réussit." Déjà on le demandait pour le carême de Bordeaux. La prédication le consola très vite de la fermeture de Clichy.
4. Les lettres du P. Laurent sont en effet souvent émaillées de fantaisies rimées.