DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.304

19 sep 1860 Lamalou MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra

Nouvelles données sur un ton humoristique. – Sa retraite de Perpignan. – Directives spirituelles. – Il n’est pas partisan d’un demi-pensionnat. – Il lui tarde d’aller lui faire visite. – Mille tendresses à Soeur M.-Thérèse.

Informations générales
  • DR03_304
  • 1455
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.304
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 40, n. 12, pp. 339-340.
Informations détaillées
  • 1 COMMUNION FREQUENTE
    1 CURES D'EAUX
    1 DEMI-PENSIONNAIRES
    1 HYGIENE
    1 PENITENCES
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    2 COMMARQUE, MARIE-THERESE DE
    3 MONTAGNAC
    3 PERPIGNAN
  • A Soeur Marie-Marguerite Mac-Namara
  • MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra
  • [Lamalou, vers le 19 septembre 1860].
  • 19 sep 1860
  • Lamalou
  • *Soeur M.-Marguerite*.
La lettre

Pour ne plus mériter vos reproches, ma chère enfant, voici ce qui pourra servir un jour pour écrire ma vie. Vous le garderez très précieusement, c’est de la plus haute importance. Je mange bien, je dors bien, je fais tout bien, je ne sers pas bien le bon Dieu, ce qui ne m’a pas empêché d’aller prêcher la retraite ecclésiastique à Perpignan. Elle a duré un peu plus de quatre jours à quatre sermons par jour. Total: 17 sermons, ce qui commence à être raisonnable = déraisonnable, va s’écrier Soeur M.-Thérèse. Mais aussi est-ce fini. Quant à mon avenir, je reste ici jusqu’à samedi; de là, je vais passer quelques jours tout seul à la campagne. Si une lettre de ma fille m’arrive le 22 ou le 23, elle est sûre d’avoir une réponse. Pour cela il lui faut m’écrire à Montagnac (Hérault). Plus tard, je ne sais pas si je serai toujours aussi exact. La bonne volonté ne manquera toujours pas.

Je vous promets de chercher tout ce que vous voudrez. On a trouvé une poudre, à l’aide de laquelle on se débarrasse de ces habitants. Quant à vos mortifications, je les approuve, mais pas tous les jours. Je permets très volontiers que vous fassiez une communion de plus, quand vous avez été très, très, très sage pendant la semaine. Mais il faut une sagesse extrême en fait d’obéissance, de sacrifice de votre opinion et de générosité dans ce que je vous avais demandé.

Si j’avais une opinion, je préférerais de beaucoup que vous n’eussiez pas de demi-pensionnat. Ce serait, ce me semble, très nuisible là où vous allez vous trouver. Il me tarde d’aller vous faire une petite visite. Je ne doute pas que vous n’ayez très bien arrangé la chapelle, et il me sera bien bon d’aller vous y dire la messe.

Adieu, ma fille. Soutenez-vous et soyez une sainte religieuse pour vous et pour tous les enfants qui vous seront confiés.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Mille et mille tendresses à Soeur M.-Thérèse. Je suis toujours joyeux de ce qu'elle ne me garde plus rancune.