DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.308

27 sep 1860 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il va aller à Bordeaux. – Thérèse de Rocher se dirige, croit-il, vers le Carmel. – Elle a l’autorisation de traiter la vente ou la location de Clichy. – La rentrée du collège ne sera sans doute pas bien nombreuse, mais il espère finir l’année pour la gloire de Dieu. – Il ne perd pas de vue M. Lévêque. – Nouvelles du prieuré. – Les dispositions des PP. Brun et Cusse.

Informations générales
  • DR03_308
  • 1459
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.308
  • Orig.ms. ACR, AD 1253; D'A., T.D. 22, n. 633, pp. 280-281.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COLLEGES
    1 JURIDICTION EPISCOPALE
    1 PREDICATION
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 BALINCOURT, MARIE-ELISABETH DE
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 BRUN, HENRI
    2 CHAUVAT, MARIE-GENEVIEVE
    2 CUSSE, RENE
    2 LEVEQUE, GEORGES MARIN
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 MILLERET, LOUIS
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 ROCHER, MADAME ADRIEN DE
    2 ROCHER, THERESE-AUGUSTINE DE
    2 VERON, PAUL
    3 BORDEAUX
    3 CLICHY-LA-GARENNE
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 27 sept[embre 18]60.
  • 27 sep 1860
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Je vais aller à B[ordeau]x, car j’ai reçu ce matin une masse de lettres que je n’ai pas encore lues(1). Nous recevrons Soeur M.-Elisabeth de notre mieux. Mme de Rocher m’écrit que Thérèse vient de refuser un très beau mariage, mais je crois, sans qu’elle me l’ait dit, qu’elle tourne les yeux vers le Carmel. Cependant, je n’en suis pas sûr.

Je suis ravi que l’on fasse prêcher le P. Laurent, mais il prêchera à B[ordeau]x. Vous avez toute autorisation de traiter la location ou la vente de Clichy. Mon Dieu, si l’on pouvait payer les intérêts de ce qui reste dû, on ferait tout aussi bien d’attendre et de voir venir, surtout si l’on peut avoir la maison de M. votre frère, quoiqu’il fallût ne s’y poser que comme dans un provisoire(2).

Je doute que notre rentrée soit bien nombreuse, mais si nous finissons cette année, j’espère que nous finirons glorieusement pour la gloire de Dieu. J’ai toujours les yeux sur M. Lévêque, mais peut-être est-ce imprudent(3)?

Votre petit prieuré me fait l’effet de bien aller. Soeur M.-Aug[ustine] est transformée. Si cela dure, ce sera magnifique; mais c’est si beau que je doute de la durée d’un si bel état. Soeur M.-Genev[iève] est réellement bien, si j’en puis juger. Soeur Fr[ançoise]-Eugénie m’assure sur tous les tons que sa santé va mieux.

Le P. Brun est parti en bien tristes dispositions, le P. Cusse est intolérable. J’ai eu avec lui une conversation d’une heure et demie, ce matin. C’est un vrai cerveau archifêlé. Quels progrès, bon Dieu, a faits sa maladie!

Adieu, mon enfant. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon ira effectivement à Bordeaux au début de décembre.
2. Une proposition de location de Clichy s'était présentée, émanant des Soeurs de l'Espérance. Une location devant se combiner avec la permission à obtenir de l'archevêché de s'établir ailleurs, Mère M.-Eugénie demandait au P. d'Alzon, dont l'éloignement pouvait gêner les transactions, de lui permettre, ainsi qu'au P. Picard, de faire pour le mieux. D'autre part, elle avait suggéré que les Pères s'installent le plus tôt possible dans une maison voisine de celle des Religieuses de l'Assomption et appartenant à son frère Louis, en demandant simplement à l'archevêché, par M. Véron, la permission de bénir une chapelle là, comme ils l'avaient jadis quelques maisons plus loin (Lettres du 24 et du 25 septembre).
3. Cette phrase nous laisse perplexe. Il avait bien été question de la reprise de la maison de M. Lévêque à Auteuil ou d'un autre établissement parisien pour y continuer l'oeuvre de Clichy. Mais depuis que la décision avait été prise de poursuivre le collège de Nîmes, cela semblait exclu. Nous