DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.329

18 oct 1860 Nîmes QUINN Mgr

Remerciements pour ses prières pour sa mère. – Il est heureux que leur malentendu ait cessé. – Sujets et ressources financières qu’il se propose de lui fournir. – Il attend de lui qu’il donne à ses religieux le moyen de vivre en commuanuté.

Informations générales
  • DR03_329
  • 1481
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.329
  • Cop.ms. ACR, AP 17; D'A., T.D. 40, n. 3, pp. 139-140.
Informations détaillées
  • 1 MISSION D'AUSTRALIE
    1 PRIERES POUR LES DEFUNTS
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 BOUCARUT, JEAN-LOUIS
    2 BRUN, HENRI
    2 CUSSE, RENE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 BRISBANE
    3 LONDRES
    3 PARIS
  • A Monseigneur Quinn, évêque de Brisbane
  • QUINN Mgr
  • Nîmes, le 18 octobre 1860.
  • 18 oct 1860
  • Nîmes
  • *A Mgr Quinn, évêque de Brisbane*.
La lettre

Monseigneur,

Vous êtes bien bon de prier pour ma mère. Vous-même avez eu, depuis peu, le malheur de perdre la vôtre et vous comprenez ma douleur.

Je suis bien heureux que notre malentendu ait cessé. Vous voyez qu’en effet, je vous ai envoyé le P. Cusse pour s’entendre avec vous. Je ne veux pas vous donner la peine de venir une troisième fois à Nîmes(1), et comme l’évêque et l’autre grand-vicaire sont absents, je ne puis m’éloigner, mais il me semble très facile de nous entendre. Je vous fournirai les sujets que vous désirerez. Je solliciterai pour vous, ici, tous les secours de la Propagation de la foi et de la Sainte-Enfance. Quand nos ressources nous le permettront, je vous enverrai même de l’argent pour nos religieux. Vous-même leur faciliterez, quand ce sera possible, les moyens de vivre en communauté. Quand ils seront ainsi établis, ils ne seront plus à votre charge. Il me semble que ces conditions sont bien simples.

Si Votre Grandeur veut bien, avant son départ, m’indiquer ce qu’elle voudrait y ajouter, je lui en serai très reconnaissant.

Veuillez agréer, Monseigneur, l’hommage des sentiments respectueux, avec lesquels je suis votre bien obéissant serviteur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Les deux premières visites de Mgr Quinn à Nîmes avaient eu lieu en décembre 1859 et en avril 1860. Dans une lettre du 14 octobre, l'évêque de Brisbane annonce au P. d'Alzon son arrivée imminente: il se propose de quitter Paris le mardi ou le mercredi soir, c'est-à-dire le 16 ou le 17. Le P. d'Alzon n'estime pas ce déplacement indispensable: il a mis les choses au point le 29 septembre (*Lettre* 1464), et il a d'ailleurs chargé le P. Cusse de s'entendre avec lui. Mais à peine le P. d'Alzon venait-il d'écrire cette lettre, qu'il vit arriver Mgr Quinn. La preuve nous en est donnée par les Pères Brun et Cusse. Dès le 23 octobre, en effet, de Londres le P. Brun dit au P. d'Alzon le bonheur qu'il éprouve du fait que l'évêque de Brisbane soit allé s'entendre avec lui. Il le lui redira le 3 novembre, après avoir eu la visite de Mgr Quinn. De son côté, le 24 octobre, le P. Cusse se réjouit de l'accord écrit conclu par le P. d'Alzon avec l'évêque de Brisbane qui, ajoute-t-il, en demande une copie authentique.