DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.334

26 oct 1860 Nîmes PICARD François aa

Il approuve sa façon d’agir avec M. Buquet. – En finir au plus tôt avec Clichy: diverses combinaisons possibles. – Le prix des vignes et du vin. – Du bon usage de l’argent. – Ne pourrait-on lui procurer un carême ou mois de Marie à Paris?

Informations générales
  • DR03_334
  • 1485
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.334
  • Orig.ms. ACR, AE 99; D'A., T.D. 25, n. 99, p. 86.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE CLICHY
    1 GESTION FONCIERE
    1 JURIDICTION EPISCOPALE
    1 PREDICATION
    1 PRODUITS AGRICOLES
    1 REVENUS DE PROPRIETES
    2 ALZON, HENRI D'
    2 BUQUET, LOUIS-CHARLES
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 MONTPELLIER
    3 PARIS
  • Au Père François Picard
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 26 octobre 1860.
  • 26 oct 1860
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Vous avez très sagement fait de ne pas entrer dans les détails avec M. Buquet, et son silence également est une preuve de très grande bienveillance envers vous(1). Si j’avais un conseil à donner, ce serait d’en finir le plus tôt possible d’une manière ou d’autre avec Clichy. Peut-être vaut-il mieux ne louer ou n’acheter dans Paris que le terr[ain] que nous aurons nous-mêmes loué ou acheté(2). Si la chapelle russe(3) n’est libre que dans un an, comme le prix n’en augmentera pas en proportion de ce qu’augmentera Clichy, nous pouvons avoir un bon espoir; et c’est pour cela que si nous louons ce qui nous reste du collège, nous ferons peut-être mieux nous-mêmes de louer. Le centre de Paris finira par avoir un terme dans sa plus-value, ce qui est tout autre chose pour la circonférence.

A propos de prix de terrain, figurez-vous que du côté de Montpellier, chez le P. Galabert par exemple, on vend les vignes à un franc par souche. Et encore si les prix des vins se maintenaient où ils sont, on aurait le 25 pour 100. Je crains de grands châtiments, si l’on ne fait pas un bon emploi de toutes ces masses d’argent qui vont nous tomber. Rassurez-vous pour moi. Mon père aura tout au plus 60.000 francs de vin, mais certains propriétaires en auront pour plus de 400.000.

Je vous laisse, et, au milieu de toutes les richesses de la terre, je vous souhaite celles du ciel.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Ne pourrait-on pas me procurer un carême à Paris, supposé que vous n'eussiez pas encore de chapelle, ou bien un mois de Marie?1. Voir *Lettre* 1483, note 1.
2. Le P. d'Alzon a sans doute voulu écrire *vendu* (ne louer ou acheter à Paris que dans la mesure où nous aurons nous-mêmes loué ou vendu à Clichy).
3. La chapelle russe de la rue de Berry devait être vendue. "Elle serait admirablement située, mais outre le fait qu'elle ne sera libre que dans un an, elle est fort chère", avait écrit le P. Picard (le 23 octobre). Mère M.-Eugénie évaluera le prix de cette chapelle, avec son terrain et sa petite maison, à environ 300.000 francs (lettre du 4 novembre).