DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.362

13 dec 1860 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

Son avis sur quelques aspects des négociations pour l’achat du terrain de Paris. – Prions la Vierge de nous aider à agir comme des gens qui ne veulent que le règne de son Fils. – Remerciements pour M. Baudon. – Un moyen pour obtenir l’argent pour payer les premiers frais. – Sa tristesse de savoir le P. Picard souffrant. – Mot de sympathie pour M. Bailly.

Informations générales
  • DR03_362
  • 1515
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.362
  • Orig.ms. ACR, AG 10; D'A., T.D. 27, n. 10, pp. 6-7.
Informations détaillées
  • 1 ACHAT DE TERRAINS
    1 BIEN SUPREME
    1 EXTENSION DU REGNE DE JESUS-CHRIST
    1 PRIERE A LA SAINTE VIERGE
    2 BAILLY, EMMANUEL SENIOR
    2 BAUDON, ADOLPHE
    2 FREMYN, NOTAIRE
    2 JACKSON
    2 LAURENT, CHARLES PROPRIETAIRE
    2 LEROUX
    2 MAC CARTHY
    2 MAES, GEORGES
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 PARIS
  • Au Frère Vincent de Paul Bailly
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, le 13 décembre 1860.
  • 13 dec 1860
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Merci, mon cher ami, de la parfaite exactitude, avec laquelle vous voulez bien me renseigner. Mais je vais vous faire quelques questions. Je comprends très bien que M. Laurent ait besoin d’un peu plus de terrain, mais je ne comprends pas que nous puissions songer à le lui céder. Au contraire, il me semble qu’il serait très utile de traiter avec M. Leroux, s’il y avait moyen, et avec M. Jackson. Quant aux passages, je n’y vois aucune autre utilité que d’amener à jubé les propriétaires, avec qui on voudrait traiter, M. Jackson par exemple, qui doit avoir tout intérêt à supprimer le passage qui coupe sa propriété. Mais ne vendons pas la peau de l’ours, avant qu’il ne soit par terre. Les dix jours ne sont pas encore écoulés(1).

Prions la Sainte Vierge de nous venir en aide, pour nous faire agir comme il convient à des gens qui ne veulent que le règne de son Fils. Vous avez, n’est- ce pas, remercié très spécialement M. Baudon de ma part. Il conviendra que je lui écrive. Cela se fera un peu plus tard, quand les dix jours seront écoulés. Il me semble que si Madame la supérieure a besoin d’argent pour payer les premiers frais, puisqu’on a obtenu le local pour moins qu’on ne se proposait de le pousser, on pourrait faire une douceur à M. Maës et voir venir, avec l’argent qu’il donnerait. J’ai une foule d’idées, mais il faudrait être sur les lieux, et, pour le quart d’heure, c’est impossible. Dites au P. Picard combien je suis triste de le voir ainsi souffrant(2).

Adieu. En achetant des terrains, pensons toujours que la grande maison est là-haut. Adieu, et tout à vous du fond du coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Quand vous verrez Monsieur votre père, dites-lui que je pense bien à lui et que je prie bien, pour qu'il ait toute patience dans son mal.1. Un billet de Vincent de Paul du 12 décembre vient de lui annoncer: "Vous êtes propriétaire au prix de 171.000 fr.", mais il a ajouté: "vous pouvez être dépossédé jusqu'au 21 par un surenchérisseur qui donnerait 1/6 en sus" (il n'y aura pas de surenchère).
Vincent de Paul parlait aussi de propositions qui déjà leur avaient été faites: a) pour la cession d'un coin de terrain marqué *Laurent* sur le plan, et dont le propriétaire (qui était en réalité le notaire Fremyn) aurait besoin; b) pour la cession du passage auquel nous avons droit.
Le P. d'Alzon donne son avis sur ces deux points, mais insiste surtout sur l'utilité d'acquérir les deux enclaves que comporte le terrain acheté: celle de M. Leroux (prête-nom de M. Mac-Carthy) et celle de M. Jackson. L'affiche notariale qui annonce l'adjudication du terrain de la rue François Ier et comporte un plan est conservée (PY 20).
2. Le P. Picard avait eu des étourdissements et des vertiges.