DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.315

sep 1860 ROZET Françoise-Marie ra

Il voudrait l’aider à prendre son mal en patience et surtout à se sanctifier. – Dieu se plaît à nous couper sans cesse des racines qui nous rattachent à la terre.

Informations générales
  • DR03_315
  • 1466
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.315
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 9, pp. 66-67.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 DETACHEMENT
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 CLOS-MORTIER, PROPRIETE
  • A Mademoiselle Camille Rozet
  • ROZET Françoise-Marie ra
  • [vers septembre 1860](1).
  • sep 1860
  • *Mlle Camille Roset*.
La lettre

J’attendais, ma chère enfant, une lettre de Mme la supérieure générale et je comptais, dans ma réponse, insérer un mot pour vous, afin de savoir si vous étiez au Clos-Mortier. Pauvre petite, ne me remerciez donc pas. Si vous saviez combien je voudrais vous guérir et au moins vous aider à prendre votre mal en patience! Je prie bien pour vous et je vous assure que je voudrais bien aider à votre sanctification, ce qui après tout est l’essentiel. Je tiens bien à ce que vous vous mainteniez dans une bonne disposition de tout accepter de la main de Dieu. Priez aussi un peu pour moi.

Voyez ce qu’est la vie, pleine d’espérances et de projets avortés, même celui d’aller au Clos-Mortier. Dieu se plaît à nous couper sans cesse ces petites racines qui nous attachent à la terre, afin que nous ne regardions que du côté du ciel. J’envoie la bénédiction la meilleure possible à votre patte malade. Pauvre petite patte! Et quel clou de sa croix Notre-Seigneur y enfonce!

Adieu, mon enfant. Croyez bien à ma paternelle affection.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Cette lettre que les T.D. dataient de *décembre 1860* nous semble antérieure à celles du 11 octobre et du 2 novembre, où Camille se trouve au Clos-Mortier; mais la place que nous lui donnons reste approximative.