DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.377

1860 ALAUZIER Marquise

Il s’agit de savoir si elle veut porter la croix. – C’est l’amour pratique qui lui manque.

Informations générales
  • DR03_377
  • 1533
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.377
  • Orig.ms. ACR, AM 35; D'A., T.D. 37, n. 8, p. 6.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    1 OUBLI DE SOI
  • A Madame la marquise d'Alauzier
  • ALAUZIER Marquise
  • [vers 1860].
  • 1860
La lettre

Je suis un peu souffrant et je ne puis que vous dire un mot. Les réflexions très sérieuses que je fais sur votre état m’amènent à cette conclusion que vous n’avez à vous reprocher aucune faute grave, mais que vous manquez de générosité. Il s’agit de savoir si vous voulez porter la croix. Notre-Seigneur vous la propose et Madame la marquise la trouve trop lourde. Plus j’y songe, plus je crois que c’est l’amour pratique qui vous manque, l’amour qui sent l’impureté de notre être et veut faire pénitence, l’amour qui sent le prix de Dieu et qui veut le payer de quelque façon que ce soit. Vous n’aimez pas assez pratiquement. Acceptez la croix, la souffrance, la sécheresse, pour payer la possession de Dieu, et tout s’arrangera.

Adieu, ma chère fille. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum