DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.393

9 jan 1861 Nîmes PICARD François aa

Il a tort de ne pas se soigner. – S’il a trop de Frères convers, il peut lui en envoyer. – Un supérieur n’est pas tenu de se tuer. – Il doit examiner avec M. Baudon la question des emprunts. – Lui-même va relire la lettre du Fr. Vincent de Paul qu’il n’a pas trop comprise.

Informations générales
  • DR03_393
  • 1545
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.393
  • Orig.ms. ACR, AE 104; D'A., T.D. 25, n. 105, p. 89.
Informations détaillées
  • 1 EMPRUNTS HYPOTHECAIRES
    1 FRERES CONVERS
    1 SANTE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BAUDON, ADOLPHE
    2 BONNEFOY, BENJAMIN
    2 HUDRY, POLYCARPE
    2 LAVILLE, FRANCOIS-MARIE
    2 MILLERET, LOUIS
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 NIMES
  • Au Père François Picard
  • PICARD François aa
  • [Nîmes, le 9 janvier 1861](1).
  • 9 jan 1861
  • Nîmes
  • *Mon Très Rd Père Picard*
    *Supérieur des Augustins de l'Assomption*
    *Paris.*
La lettre

Mon cher ami,

Il me revient que vous ne vous soignez pas assez. Vous avez tort et grand tort. Si la maison où l’on vous a installé est trop humide, priez Mme la supérieure de vous permettre de rester q[uel]q[ue] temps encore dans la maison de son frère. Si vous avez trop de Frères convers, vous pouvez nous en envoyer sans aucune difficulté(2).

Souvenez-vous qu’un supérieur n’est pas tenu de se tuer. Il faut faire feu qui dure. Si je voyais chez vous les aspirations des saints vers le ciel, je vous laisserais faire; mais comme je vous connais, mieux vaut ne pas user la chandelle par les deux bouts. Je crois que vous devez examiner avec M. Baudon la question des emprunts et emprunter, s’il le faut, en votre nom, afin de faire acte de supérieur.

Adieu. Tout à vous.

E.D’ALZON.

Dites au Fr. Vincent de P[aul] que je n’ai pas trop compris sa lettre, mais je la relirai. C’est ma faute sans doute(3). Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Cette lettre fut jointe à la deuxième lettre à Mère Marie-Eugénie du 9 janvier (*Lettre* 1544), à laquelle on se reportera pour l'interpréter.
2. Restent à Paris les Frères François-Marie Laville, Victor Borelly, Benjamin Bonnefoy et Polycarpe Hudry. "Je vais vous envoyer le frère Marie", répondra quelques jours plus tard le P. Picard.
3. Non, ce n'est pas la faute du P. d'Alzon... Il s'agit d'une lettre du 7 janvier.