DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.396

17 jan 1861 Nîmes ROZET Françoise-Marie ra

Ignorant son adresse, il a tardé à lui répondre. – Elle est donc toujours incapable d’agir… – Il lui propose une neuvaine au curé d’Ars, à laquelle il se joindra. – Il est même tout prêt à faire un pèlerinage à son tombeau.

Informations générales
  • DR03_396
  • 1548
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.396
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 10, pp. 67-68.
Informations détaillées
  • 1 NEUVAINES AUX SAINTS
    1 SANTE
    2 JEAN-MARIE VIANNEY, SAINT
    3 ARS-SUR-FORMANS
    3 NIMES
  • A Mademoiselle Camille Rozet
  • ROZET Françoise-Marie ra
  • Nîmes, 17 janvier 1861.
  • 17 jan 1861
  • Nîmes
  • *Mademoiselle Camille Roset.*
La lettre

Comme ma chère fille ne me donnait pas son adresse, j’ai dû attendre pour lui répondre d’écrire à Paris, afin de mettre ces quelques lignes dans une lettre à quelqu’un qui saurait sur quelle commune de France se trouve le Clos-Mortier(1). Et comme les diables qui y habitent, selon vous, ne voudraient probablement pas se charger de votre correspondance, il faut bien que j’en charge les vulgaires humains de la poste.

Vous êtes donc, ma pauvre enfant, toujours incapable d’agir. Que c’est triste, quoique méritoire! Pourquoi ne feriez-vous pas une neuvaine au curé d’Ars(2)? C’est un homme qui a fait tant de miracles pendant sa vie, pourquoi n’en ferait-il pas après sa mort? Si vous voulez faire cette neuvaine, indiquez-m’en l’époque; je vous promets de m’y joindre, de dire trois messes à votre intention, et, s’il le faut, de faire le pèlerinage au tombeau de ce digne homme. On s’occupe de rebâtir l’église de son village, vous promettrez une bonne somme comme cadeau de reconnaissance, et, vous verrez, peut-être obtiendrez-vous quelque chose.

Adieu, ma fille. Je suis à vos ordres pour la neuvaine. Tout à vous du fond du coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je ne me relis pas.1. Camille Rozet était originaire de la Haute-Marne.
2. Le curé d'Ars est mort depuis un an et demi à peine (4 août 1859). Sur l'estime que le P. d'Alzon lui portait de son vivant, voir *Lettre* 870, n. 4.