DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.405

29 jan 1861 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il arrive d’Alais. – Position de Mme Varin en ce qui regarde les affaires de sa fille: elle lui paraît raisonnable. – Combinaisons financières.

Informations générales
  • DR03_405
  • 1557
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.405
  • Orig.ms. ACR, AD 1282; D'A., T.D. 23, n. 662, pp. 8-9.
Informations détaillées
  • 1 CREANCES HYPOTHECAIRES
    1 DOT
    1 USAGE DES BIENS DU RELIGIEUX
    1 VIE RELIGIEUSE
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 SILHOL
    2 VARIN D'AINVELLE, JEANNE-EMMANUEL
    2 VARIN D'AINVELLE, MADAME J.-B.-FELIX
    3 ALES
    3 LANERTE
    3 NIMES
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Nîmes], 29 janv[ier 18]61.
  • 29 jan 1861
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

J’arrive d’Alais et j’ai eu une conversation avec Mme Varin sur les affaires de sa fille(1). Vraiment elle paraît cette fois raisonnable; elle m’a dit qu’elle se propose de payer d’ici à peu 20.000 francs, que si elle vend son four à chaux de Lanerte, elle payera le tout avant deux ou trois ans; que ce qu’elle veut, c’est d’avoir la certitude qu’Isaure ne lui retirera pas les 2.000 francs qu’elle lui laisse pour sa colonie. Il [est] sûr que le manque de récolte des vers à soie ruine tous les propriétaires de ces pays. Mais s’il est vrai qu’elle veuille sérieusement vendre Lanerte, qui lui appartient, pour payer la dot de sa fille, on peut lui donner quelque temps pour faire cette opération. Or d’ici là, si vous avez besoin de capitaux, voici ce que je vous propose. Ma créance rapporte, non le 4 1/2 mais le 5. Or sur 90.000 francs je puis en céder 30.000 à Joséphine, qui placerait ainsi les capitaux qu’elle veut retirer. Je vous laisserais négocier la créance de 60.000 francs, dont vous vous serviriez pour vous, si vous en avez besoin. Les intérêts me seraient payés par la pension d’Isaure, sauf à Mme Varin à me rembourser, quand elle le voudrait, et à moi à employer ce capital à prendre des actions ici, comme je me le proposais.

Il me semble que cette combinaison peut se réaliser sans de bien grands inconvénients. Toutefois votre génie l’emporte sur le mien en fait d’affaires, je crains de me tromper. Examinez le fond de la chose, car il me serait peut-être possible de vendre ma créance ici. Voici comment. M. Silhol, banquier d’Alais, fait des bénéfices énormes dans les mines où Mme Varin fait des fonds. Peut-être trouvera-t-il le placement bon et Mme Varin pourra lui faire des propositions. Répondez-moi pour me dire si vous approuvez la chose, et j’écrirai alors à Isaure. Mme Varin est un peu blessée à votre égard.

Adieu, ma fille. Tout à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettres* 1471, 1473 et 1525.