DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.437

15 apr 1861 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

Sa dette de reconnaissance envers M. Bailly. – Tous partagent sa douleur et prient pour son père et les siens.

Informations générales
  • DR03_437
  • 1591
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.437
  • Orig.ms. ACR, AG 20; D'A., T.D. 27, n. 20, pp. 13-14.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 MORT
    1 RECONNAISSANCE
    1 SYMPATHIE
    2 BAILLY, EMMANUEL SENIOR
    2 BAUDON, ADOLPHE
    2 JARRY, PIERRE
  • Au Frère Vincent de Paul Bailly
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, le 15 [avril] 1861(1).
  • 15 apr 1861
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
  • *Monsieur*
    *Monsieur Vincent de Paul Bailly*
    *5, rue Christine*
    *Paris*.
La lettre

Nous ne cessons, mon cher ami, de prier pour votre père, et je vous assure que son départ réveille dans mon coeur des souvenirs trop précieux, pour que je ne me croie pas obligé de lui payer une grande dette de reconnaissance(2). Je l’ai recommandé aux Conférences de l’Assomption et de la ville. Dieu, qui lui a fait la grâce de conserver la possibilité de penser à lui longtemps après que son intelligence semblait endormie, lui a donné cette faveur surtout pour les siens qui peuvent y voir le gage de la grande grâce, celle d’une prompte entrée dans le ciel. Tous vos Frères ici partagent votre douleur et prient pour cette chère âme et pour tous les vôtres.

Adieu. Vous savez que je ne puis pas longtemps écrire, et j’ai aujourd’hui un peu de [fièvre] bénigne. Tout à vous, avec ma bien tendre affection.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La lettre est datée du *15 janvier*, mais le timbre de la poste porte le 15 avril et le P. Bailly a noté qu'il répondit le 17 avril.
2. Cette dette de reconnaissance, le P. d'Alzon l'avait contractée plus de trente ans plus tôt lorsque, jeune étudiant à Paris, il fréquentait la *Société d'études littéraires* de M. Bailly et s'initiait sous sa conduite aux bonnes oeuvres (*Documentation biographique*, I, pp. 18-39. - Sur M. Bailly, voir la thèse de Pierre JARRY, *Un artisan du renouveau catholique au XIXe siècle: Emmanuel Bailly (1794-1861)*, 2 volumes, Angers, 1971.
M. Baudon, président de la Société de Saint-Vincent de Paul envoya à Vincent de Paul une lettre de condoléances (GW 14), où il disait tout ce que la Société devait à son père et le bien dont il avait été l'instrument parmi eux. Il lui demandait aussi d'intervenir auprès du *Monde* pour éviter que ne soit ranimée la controverse sur l'origine de la Société de Saint-Vincent de Paul (certains, en effet, contestaient à M. Bailly le titre de fondateur). Mais Vincent de Paul, tout aussi peu désireux que lui de voir resurgir cette controverse, avait pris les devants (lettre à M. Baudon du 16 avril).