DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.449

22 apr 1861 Nîmes GOUY Marie du Saint-Sacrement ra

En ces temps affligeants pour l’Eglise, il faut qu’elle devienne une sainte en faisant tout par un immense sentiment d’amour. – Dans les questions de gouvernement, elle doit juger hardiment les choses, non par rapport à elle-même, mais par rapport au bien général. – Il serait ravi de pouvoir la rencontrer à Paris en mai.

Informations générales
  • DR03_449
  • 1599
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.449
  • Orig.ms. ACR, AL 422; D'A., T.D. 36, n. 26, p. 136.
Informations détaillées
  • 1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 EPREUVES DE L'EGLISE
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 SUPERIEURE
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 SEDAN
  • A Soeur Marie du Saint-Sacrement de Gouy
  • GOUY Marie du Saint-Sacrement ra
  • Nîmes, le 22 avril 1861.
  • 22 apr 1861
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Vous avez raison, ma bien chère fille, l’état de l’Eglise est bien affligeant. Aussi faut-il plus que jamais des saints et que ma fille en particulier devienne une très grande sainte. Le moyen pour cela, c’est d’aimer et de tout faire par un immense sentiment d’amour. Je crois qu’en général vous voyez les choses trop par rapport à vous, et, de même que les égoïstes font tout pour eux, de même vous, par un sentiment exagéré d’oubli de vous-même, vous allez à l’excès en sens contraire. Dans les questions de gouvernement, faites comme si vous n’existiez pas et jugez hardiment les choses comme elles vous apparaissent, non par rapport à vous, mais par rapport au bien général.

Ne pourrez-vous pas avoir la permission de venir à Paris(1) pendant le mois de mai? Je désirerais bien vous y voir. Si vous ne venez pas, écrivez-moi, je vous en conjure un peu longuement. Moi, j’aimerais bien mieux vous voir.

Adieu, ma fille. Tout à vous, avec une bien tendre affection en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. De Sedan, où Soeur Marie du Saint-Sacrement est supérieure.