DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.463

6 jun 1861 Nîmes PICARD François aa

Il est rentré de Rome l’avant-veille. – S’il y a une révolution, les Augustins donneront des professeurs. – Si, en octobre, les choses prennent bonne tournure, les étudiants pourront s’installer chez les Polonais. – Chaillot offre de réduire à un an le noviciat du Fr. Vincent de Paul, que l’on pourrait mettre à la tête de cette petite maison de Rome. – Son avis sur la façon d’agir du P. O’Donnell à propos d’une reconnaissance de dettes.

Informations générales
  • DR03_463
  • 1613
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.463
  • Orig.ms. ACR, AE 114; D'A., T.D. 25, n. 114, p. 95.
Informations détaillées
  • 1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
    1 ETUDES ECCLESIASTIQUES
    1 MATIERES DE L'ENSEIGNEMENT ECCLESIASTIQUE
    1 VOEU DE PAUVRETE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 LAURENT, CHARLES
    2 O'DONNELL, EDMOND
    3 NIMES
    3 ROME
  • Au Père François Picard
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 6 juin 1861.
  • 6 jun 1861
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Me voilà depuis avant-hier de retour de Rome et ravi de mon voyage. Il est convenu que, s’il y a une révolution, les Augustins nous donnent tous les professeurs nécessaires; que si, au mois d’octobre, les choses semblent prendre bonne tournure, les Polonais nous sous-louent deux étages de leur maison, nous prennent en pension soit avec eux, soit dans notre réfectoire. La dépense des professeurs ici ou de nos étudiants là-bas est la même, et tout le monde à Rome m’a poussé à y envoyer nos jeunes gens.

Chaillot va être très probablement assesseur, peut-être secrétaire de la Congrégation des évêques et réguliers. Il m’offre de réduire à un an le noviciat du Fr. Vincent de Paul, pour lui permettre d’être à la tête de notre petite maison, si nous en avons une à Rome.

Quant à la reconnaissance du P. O’Donnell(1), attendez qu’il vous en parle et alors vous lui direz tout mon étonnement de ce qu’il agit ainsi; que je n’ai point pris de reconnaissance, quand j’ai donné un peu plus qu’il ne donne; que le P. Laurent n’en a pas demandé pour des sommes cent fois plus considérables que la sienne et qui légalement lui appartiendraient; que si nous attendons, il peut bien attendre; que, dans tous les cas, il m’écrive.

Je vous écrirai encore ces jours-ci. Adieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. O'Donnell avait demandé au P. Picard une reconnaissance pour une somme de 5.000 francs donnée à la communauté (Picard, lettre du 23 mai).