DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.470

22 jun 1861 Nîmes HUGUES Marie des Anges ra

Moyens pour faire disparaître ses difficultés de caractère. – « Qui aime se donne et s’immole ».

Informations générales
  • DR03_470
  • 1621
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.470
  • Orig.ms. ACR, AL 350; D'A., T.D. 36, n. 9, pp. 83-84.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST
    1 ANEANTISSEMENT DE JESUS-CHRIST
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 DISCIPLINE INSTRUMENT
    1 HUMILITE
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 SAINT-SACREMENT
    1 SAINTE COMMUNION
    3 NIMES
  • A Soeur Marie des Anges Hugues
  • HUGUES Marie des Anges ra
  • [Nîmes], 22 juin 1861.
  • 22 jun 1861
  • Nîmes
  • *Soeur Marie des Anges.*
La lettre

Ma bien chère enfant,

Puisque je vous ai fait du bien, je veux continuer à vous en faire, et pour cela vous obliger à prendre un moyen excellent de faire disparaître vos difficultés de caractère. Je vous ordonne de lire l’évangile pour y étudier surtout les abaissements, les humiliations de Notre-Seigneur. Votre visite au Saint-Sacrement se passera à adorer l’abnégation qu’il fait de sa volonté divine au Tabernacle, malgré les insultes dont il est l’objet dans les églises. Dans vos communions vous prendrez surtout pour résolution d’imiter sa patience, et, toutes les fois que vous y penserez, vous vous appliquerez à voir les défauts du prochain, si vous êtes forcée de les voir, à travers son coeur si aimant. Que s’il vous arrive de vous laisser aller à être un peu hautaine, vous prierez votre Mère de vous faire donner cinq coups de discipline sur les épaules. Pour les petites sottises ordinaires, vous monterez dans votre cellule le plus tôt possible et vous vous en appliquerez douze coups, mais généreusement; puis, vous baiserez votre discipline comme gage de votre obéissance. Quant à vouloir vous écraser, non, ma bien chère enfant; il me semble que je suis trop votre vrai père pour y songer jamais. J’ai, au contraire, le meilleur espoir que vous vous développerez un jour dans une vraie perfection. Ah! mon enfant, le jour où vous aimerez réellement Notre-Seigneur, vous serez une toute nouvelle créature. Mais qui aime se donne et s’immole.

Adieu, mon enfant. Laissez-moi vous dire combien je suis tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum