DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.483

27 jul 1861 Nîmes VARIN_MADAME

Raisons de son retard à lui répondre. – Il prépare une absence de près de deux mois. – Il prie pour Mlle Cécile et se demande si cette dernière ne ferait pas plus de bien dans le monde que dans un couvent. – Varia.

Informations générales
  • DR03_483
  • 1636
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.483
  • Orig.ms. ACR, AP 82; D'A., T.D. 40, n. 30, p. 206.
Informations détaillées
  • 1 MISSION DES LAICS
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BERTRAND, JEAN-BAPTISTE
    2 BOISSON, MADAME ADOLPHE DE
    2 BOUISSE, JEAN-JOSEPH
    2 VARIN d'AINVELLE, CECILE
    2 VARIN D'AINVELLE, JEANNE-EMMANUEL
    3 ALES
    3 BORDEAUX
  • A Madame Varin d'Ainvelle
  • VARIN_MADAME
  • Nîmes, 27 juillet 1861.
  • 27 jul 1861
  • Nîmes
La lettre

Madame,

Voilà plusieurs jours que votre lettre est comme un remords sur ma table, mais les embarras d’une fin d’année, l’obligation de préparer une absence de près de deux mois m’ont un peu absorbé. J’eusse bien voulu vous voir, à votre passage, car je n’ai pas l’espoir d’être à Nîmes quand vous reviendrez. Je pars immédiatement pour Paris ou plutôt pour Le Mans, où je vais prêcher une retraite ecclésiastique. Je la recommande à toutes vos bonnes prières. Au retour, j’irai pendant quelques jours m’exposer à manger les confitures de Soeur Jeanne-Emmanuel(1). Quand à Mlle Cécile, ce que vous me dites est fort grave, et il faut prier bien Dieu pour elle. Mes prières ne lui manqueront certes pas. Je me demande si, avec ses qualités si remarquables, elle ne ferait pas dans le monde un bien supérieur à celui qu’elle ferait jamais dans un couvent. Mais ce sont de ces choses qu’il ne faut pas juger à la légère, et c’est pourquoi, pour le moment, je m’abstiens. Je n’en comprends pas moins quelle lourde croix se présente à vous.

Votre nouvelle paroisse(2) sera sous l’invocation de Saint- Fr[ançois] de Sales. Je m’en réjouis pour plus d’un motif. M. Bouisse ne mettra, je l’espère, aucun obstacle à la bonne volonté de M. Bertrand(3). On ne me laisse pas le temps de me relire. Je veux pourtant vous prier d’exprimer à Mme de Boisson mon très vif désir de la revoir.

Veuillez agréer, Madame, [l’hommage] de mes plus respectueux et dévoués sentiments.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Fille de Mme Varin qui se trouvait à Bordeaux.
2. Une succursale dans la ville d'Alès.
3. M. Bouisse venait d'être nommé curé d'Alès, et M. Bertrand desservant de la nouvelle succursale.