DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.486

3 aug 1861 Le Mans PICARD François aa

Il n’est pas du tout mécontent de lui, mais ne peut pas lui envoyer plus d’argent qu’il n’en a. – De plus, une de leurs lettres s’est égarée. – Nous nous sommes peut-être assez lancés dans la voie du crédit. – La suite de son voyage. – Une lettre pour la supérieure générale.

Informations générales
  • DR03_486
  • 1640
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.486
  • Orig.ms. ACR, AE 117; D'A., T.D. 25, n. 117, p. 98.
Informations détaillées
  • 1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 REPOS
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 BORDEAUX
    3 MANS, LE
    3 NIMES
    3 NORMANDIE
    3 PARIS
    3 SOLESMES
  • Au Père François Picard
  • PICARD François aa
  • Le Mans, le 3 [août] 1861(1).
  • 3 aug 1861
  • Le Mans
  • Evêché du Mans
La lettre

Me voici au Mans, mon bien cher ami, et je profite du repos que je puis y prendre pour vous rassurer, quoique je l’aie déjà fait par la plume du P. Hippolyte(2). Je ne suis pas le moins du monde mécontent de vous, mon bon ami; au contraire. Seulement, il ne faut pas nous en vouloir, si malgré tous nos efforts nous ne vous envoyons pas plus d’argent que nous n’en avons(3). Seulement encore, évidemment, une de vos lettres ou une des miennes s’est égarée; vous me parlez en supposant des détails que vous m’auriez communiqués, et je n’ai rien reçu, de façon que je ne sais pas toujours comment répondre. J’ajoute que nous nous sommes peut-être assez lancés dans la voie du crédit, et que j’aime mieux attendre pour aller moins vite et plus à coup sûr. A part cela, je vous conjure d’écarter toute idée qui pourrait vous préoccuper le moins du monde.

Remerciez [le] Fr. Vincent de Paul de la bonne lettre qu’il m’a écrite, pour me proposer de passer par Paris. J’ai cru mieux faire de passer par B[ordeau]x, que j’ai brûlé afin de pouvoir me reposer plus tôt ici. Enfin, j’y suis et je présume être samedi soir à Paris(4), à moins que rien ne presse; auquel cas j’irais passer dimanche à Solesmes.

Adieu, et tout à vous. Voici un mot pour la s[upérieu]re g[énéra]le que je ne cachète pas, parce que je n’ai pas de pain à cacheter sous la main.

A revoir dans huit jours.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le manuscrit porte *3 juillet* par erreur.
2. Lettre du P. Hippolyte du 19 juillet.
3. Le Père, écrivait le P. Hippolyte, ne veut donner ni signature, ni engagement, pas plus à Nîmes qu'à Paris, "et en cela, ajoutait-il, je l'approuve, attendu que j'ai une peur d'enragé des huissiers et du papier timbré". - "Ce n'est pas de ma faute, avait-il écrit le 25 juin, si je suis né en Normandie, mais je me suis trouvé trop souvent entre l'enclume et le marteau pour ne pas être effrayé à la vue de la forge et du forgeron...".
4. C'est-à-dire le 10 août.