DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.494

21 aug 1861 Auteuil VARIN_MADAME

A propos d’une mesure du gouvernement relative aux enfants trouvés. – Il ne voit que des avantages à ce qu’elle garde M. Bouisse comme confesseur. – Le nom de la nouvelle paroisse. – Mlle Cécile. – Ses devoirs l’empêchent d’aller plus souvent à Alais.

Informations générales
  • DR03_494
  • 1650
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.494
  • Orig.ms. ACR, AP 83; D'A., T.D. 40, n. 31, p. 207.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONFESSEUR
    1 GOUVERNEMENTS ADVERSAIRES
    1 ORPHELINS
    1 PAROISSE
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 TRAVAUX AGRICOLES
    2 BONAVENTURE, CAPUCIN
    2 BOUISSE, JEAN-JOSEPH
    2 VARIN d'AINVELLE, CECILE
    3 ALES
    3 AUTEUIL
    3 HERAULT, DEPARTEMENT
  • A Madame Varin d'Ainvelle
  • VARIN_MADAME
  • Auteuil, 21 août 1861.
  • 21 aug 1861
  • Auteuil
La lettre

Madame,

Un Capucin(1) ayant manqué de parole aux Dames de l’Assomption pour leur retraite, il faut que je le remplace. Je n’aurai que peu de temps pour vous répondre, mais mes réponses sont bien simples.

La mesure relative aux enfants trouvés est le résultat de la mauvaise humeur du gouvernement contre les Congrégations religieu- ses. Je ne puis croire que cela dure longtemps. Puis, est-ce que les journées ne montent pas chez vous, comme dans l’Hérault, d’une manière fabuleuse? J’ai vu des petites filles de dix et onze ans gagner chez ma soeur 18 et 20 sous. Quoi qu’il en soit, je préférerais bien que nous pussions patienter quelque temps. Encore une fois, ce qui est ne peut durer. Je me permets de vous engager à tenir bon jusqu’à ce que j’aie l’honneur de vous voir. Vous pouvez parler à M. Bouisse, et si vous croyez devoir le garder pour confesseur, je n’y vois que des avantages. Je regrette le nom de Saint-Joseph donné à la paroisse nouvelle(2). L’abbé Bouisse, le curé me disaient que le patron était ou Saint Fr[ançois] de Sales ou l’Assomption. Or, toutes les décisions portent que le Pape seul peut changer le vocable d’une église.

Quant à Mlle Cécile, il faut attendre et prier beaucoup. Dieu seul sait ce qu’il veut de cette chère petite âme. Je serai très heureux d’aller quelquefois à Alais, mais ma petite Congrégation qui se développe et la maison de Nîmes qui se relève admirablement me prennent un peu mon temps. Il faut être d’abord à ses devoirs les plus directs.

Veuillez agréer, Madame, l’hommage de mon plus profond dévouement.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Bonaventure.
2. Voir *Lettre* 1636.