DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.496

23 aug 1861 Auteuil GALABERT Victorin aa

Plaisir que lui font ses lettres et la manière dont il lui rend compte des choses. – Commissions et nouvelles diverses. – Le P. Brun n’a pu venir. – Lettre incroyable reçue du P. Cusse.

Informations générales
  • DR03_496
  • 1652
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.496
  • Orig.ms. ACR, AJ 59; D'A., T.D. 32, n. 59, p. 50.
Informations détaillées
  • 1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 MISSION D'AUSTRALIE
    1 ORPHELINS
    1 VOLAILLES
    2 BARDONNENCHE, MADAME
    2 BRUN, HENRI
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 CUSSE, RENE
    2 DONEY, JEAN-MARIE
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    2 REGIS, EULALIE DE
    2 ROQUEPLANE, JACQUES-HENRI
    2 ROY, ABBE
    2 VALADIER, LEON
    3 AUTEUIL
    3 LAVAGNAC
  • Au Père Victorin Galabert
  • GALABERT Victorin aa
  • Auteuil, 23 août [18]61.
  • 23 aug 1861
  • Auteuil
La lettre

Bien cher ami,

Je vous fais assez souvent de mauvais compliments pour ne pas vous dire qu’outre le plaisir de coeur que me font vos lettres, je suis enchanté de la manière dont vous me rendez compte des choses. J’écris à Valadier(1) pour le remercier. Faites marcher M. Roy(2) rondement. J’espère apporter moi-même le coq et la poule crève-coeur(3) à Mme Bardonnenche, à qui j’offre mes hommages. Dites à Mlle Combié que je lui porte 355 francs pour ses petites orphelines. Je vais très bien. Offrez à Mesdemoiselles Coulomb et de Régis mes tendresses paternelles, mais veillez à ce qu’elles soient entourées de tout respect(4). Vous pouvez signifier à l’occasion que je n’entendrais pas plaisanterie là-dessus, mais ne dites cela qu’au besoin.

Ce bon P. Brun, de qui je mets ici une lettre au P. Raphaël, n’a pas pu venir ici pendant mon séjour; je le regrette. Nous eussions pu nous entendre sur bien des points. Le P. Cusse m’a écrit la lettre la plus incroyable(5). Que Dieu est bon de lui avoir fourni l’idée de nous quitter, sans nous quitter! Rien de nouveau pour la politique. Du reste, je ne suis allé qu’un seul jour à Paris.

Adieu et tout vôtre. Ecrivez à Roqueplane(6) que je serai à Lavagnac du 28 août au 6 septembre positivement, à moins d’imprévu. Adieu et totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Ancien élève du séminaire de Nîmes dont le P. Galabert lui avait annoncé une lettre.
2. Jeune abbé qui avait manifesté le désir de la vie religieuse.
3. Les gallinacés promis par l'évêque de Montauban (*Lettre* 1641).
4. Ces demoiselles avaient entrepris de réorganiser la lingerie du collège.
5. A la date du 23 août, le P. Cusse a déjà écrit 14 lettres au P. d'Alzon, mais seules celles de mai et de juin peuvent lui être parvenues. Les lettres "incroyables" sont sans doute celles du 16 et du 17 juin. Dans la première, le P. Cusse se plaint amèrement du silence du P. d'Alzon: "Pas un mot de vous depuis le 7 septembre. 282 jours... est-ce la conduite d'un père?" Le lendemain, il a reçu, avec une lettre du P. Pernet, quelques mots du P. d'Alzon datés du 23 avril, et il écrit: "227 jours de silence seulement, pas la peine d'en parler..." - La lenteur du courrier, voilà bien la grande responsable des incompréhensions qui vont compromettre les rapports du P. Cusse et du P. d'Alzon et aboutiront à la décision du chapitre général de 1862, relevant (à sa demande, il est vrai) le P. Cusse de ses voeux. Il faut attendre au moins quatre mois la réponse à une lettre, et quand celle-ci parvient à destination, elle est dépassée par les événements.
6. L'abbé Roqueplane avait demandé un rendez-vous au P. d'Alzon.