DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.507

13 sep 1861 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

N’a-t-il plus le droit d’être informé de sa santé? – Lui-même a été souffrant. – L’idée de prendre les enfants pour les préparer à la première communion est excellente. – S’il envoie des jeunes gens à Rome, M. Stevenson pourrait y étudier avec eux: le cardinal Antonelli répond de la paix de Rome pour l’hiver. – A propos de diverses religieuses. – Ses religieuses de Bordeaux la trouvent si sainte qu’il ne sait plus que lui indiquer…

Informations générales
  • DR03_507
  • 1664
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.507
  • Orig.ms. ACR, AD 1292; D'A., T.D. 23, n. 682, p. 33.
Informations détaillées
  • 1 ETUDES ECCLESIASTIQUES
    1 PREMIERE COMMUNION
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SANTE
    2 ANTONELLI, GIACOMO
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 MAC NAMARA, MARIE-MARGUERITE
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 PEROUSE, JEANNE-MARIE
    2 PEROUSE, MADAME
    2 ROUSSEAUX, MARIE DU SACRE-COEUR
    2 STEVENSON HENRY, SENIOR
    2 VARIN d'AINVELLE, CECILE
    2 VARIN D'AINVELLE, MADAME J.-B.-FELIX
    3 BORDEAUX
    3 NIMES
    3 ROME
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 13 sept[embre 18]61.
  • 13 sep 1861
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Vous avez été souffrante et vous ne me le dites pas. Est-ce que je dois rayer de mes droits celui de savoir comment vous allez? Je l’ai été moi-même de la façon la plus ennuyeuse; cela ne cesse pas, mais les forces me reviennent un peu.

L’idée de prendre les enfants pour les préparer à la première communion est excellente, si vous pouvez bâtir, et supposé que vous songiez à un pensionnat, si vous bâtissiez loin du local futur de vos futures pensionnaires. Si, comme je le présume, j’envoie des jeunes gens à Rome fin octobre, je ne vois pas pourquoi M. Stevenson(1) ne s’entendrait pas avec eux pour aller étudier. Le cardinal Antonelli a répondu de la paix de Rome pour l’hiver.

Je ne vois pas que M[me] Varin pût se fâcher plus que M[me] Pérouse de l’envoi de sa fille à B[ordeau]x(2). Seulement si Cécile vous arrivait, on voudrait peut-être que son aînée fût q[uel]q[ue] temps auprès d’elle. Soeur Fr[ançoise]-Eug[énie] était convaincue que je voulais me débarrasser d’elle(3). Nous avons eu une petite explication et je nous crois les meilleurs amis du monde. Soeur M.-Aug[ustine] assomme les Soeurs en leur parlant toujours de moi. Qui lui dira de trouver un autre sujet? Soeur M.- M[arguerite] m’écrit une lettre de transport de tout le bien que vous lui avez fait. Si on peut l’élever jusqu’à Dieu, je crois qu’on peut un jour en faire une belle âme, et sous ce rapport je suis ravi que vous la rappeliez à Paris. Adieu, ma fille. Pardonnez-moi de ne pas vous parler de vous aujourd’hui. Les religieuses de B[ordeau]x vous ont trouvée si sainte que je me demande ce qui me reste à vous indiquer. Voilà après tout la meilleure prédication quelle [que soit] celle que vous venez de faire, et si je vous ai si peu fait de bien, c’est que je suis très malhabile dans ce genre. Priez Dieu de me le donner.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mère M.-Eugénie avait écrit, le 1er septembre: "M. Stevenson a annoncé à sa belle-soeur qu'il se décidait à se faire prêtre, qu'il désirait aller étudier à Rome tout de suite et lui a demandé si lorsque ses enfants seraient élevés il pourrait être reçu chez vous".
2. Les T.D. ont lu *M. Varin* et *M. Pérouse*. L'abréviation prête en effet à confusion dans le ms. Mais M. Varin est décédé. Il faut certainement comprendre *Madame* dans les deux cas: la mère de Soeur Jeanne-Emmanuel et celle de Soeur Jeanne-Marie.
3. Il avait été question d'envoyer Soeur Françoise-Eugénie de Nîmes à Bordeaux.