DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.521

13 oct 1861 Lavagnac MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La succession de Mme d’Alzon. – Rien n’est prêt pour installer les Frères. – Urgence de bâtir au prieuré de Nîmes. – L’adoration nocturne y est très faisable.

Informations générales
  • DR03_521
  • 1678
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.521
  • Orig.ms. ACR, AD 140; D'A., T.D. 23, n. 686, p. 36.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION NOCTURNE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 SUCCESSIONS
    1 TESTAMENTS
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 MILLERET, LOUIS
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    3 LAVAGNAC
    3 MONTAGNAC
    3 NIMES
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Lavagnac, le 13 ou 14 octobre 1861](1).
  • 13 oct 1861
  • Lavagnac
La lettre

Voici, ma chère fille, le projet recopié et prêt à être remis au directeur général de l’enregistrement. Je n’y ai fait qu’une légère modification. Toutefois, en causant, Monsieur votre frère ne pourrait-il pas faire observer que, si nous avions voulu tromper, nous eussions pu faire avantager ma soeur ou moi par un testament? Ma mère était prête à faire tout ce que nous aurions voulu. C’est nous qui avons voulu éviter toute fatigue à cette pauvre mère, au milieu des douleurs atroces qu’elle éprouvait. Il est très vrai qu’on s’adresse à Mme de Puységur. Or elle n’aura pas un sou à payer, mais c’est bien moi. Voilà pourquoi c’est moi qui signe le Mémoire(2).

Ma mère m’a avancé 350.000 francs, mais je lui ai rendu son testament fait en ma faveur. Vous ferez de ce détail l’usage que vous voudrez. Je crois bien qu’il serait facile de prouver que j’avais touché 250.000 francs avant 1850 ou bien près. Je comptais passer ici quelques jours, pour installer les Frères, mais rien n’est prêt. Je repars demain et n’ai pas le temps de vous parler de deux choses: l’urgence de bâtir du prieuré de Nîmes et l’adoration nocturne, très faisable malgré l’effroi de Soeur Fr[ançoise]-Eug[énie].

Adieu, ma fille. De Nîmes je vous écrirai. Tout vôtre en Notre- Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le contenu de la lettre indique qu'elle fut écrite de Lavagnac, où il ne resta que deux jours, d'après la lettre du 15 octobre. Par ailleurs, la Mère M.-Eugénie de Jésus répond à notre lettre, le 17 octobre, en même temps qu'à celle du 15.
2. Le receveur de l'enregistrement de Montagnac, contestant l'exactitude de la déclaration de succession faite par les héritiers de Mme d'Alzon, avait adressé des avertissements à Mme de Puységur. Le P. d'Alzon avait sollicité les conseils du frère de Mère M.-Eugénie, et cette dernière lui avait fait parvenir à la mi-septembre un projet de pétition pour le directeur général de l'enregistrement. C'est ce projet légèrement modifié que renvoie le P. d'Alzon. Cependant, de nouveaux changements seront encore proposés, car vers le 30 octobre le P. d'Alzon renverra une nouvelle fois cette pièce dûment corrigée.