DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.554

1861 ROZET Françoise-Marie ra

Il ne veut pas la pousser par force au couvent, mais il est temps qu’elle se décide.

Informations générales
  • DR03_554
  • 1712
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.554
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 13, p. 69.
Informations détaillées
  • 1 VOCATION RELIGIEUSE
  • A Mademoiselle Camille Rozet
  • ROZET Françoise-Marie ra
  • [1861]
  • 1861
  • *Mademoiselle Camille Roset*.
La lettre

Ma bien chère enfant,

Vous semblez si effrayée du couvent que je ne voudrais pas vous y pousser par force. Voyez si vous serez mieux ailleurs. Si, ce que je ne crois pas, autre chose vous allait mieux, renoncez à la vie religieuse. Sinon, souvenez-vous que nous sommes ici-bas non pour jouir, mais pour souffrir. Ce principe posé, examinez si votre coeur sera mieux rempli par une affection humaine que par l’amour de Notre-Seigneur. Dans ce cas, allez tout bonnement où Dieu vous appelle: au monde, si vous croyez y trouver paix et satisfaction; à Dieu, si vous avez le bonheur de comprendre que le monde passe et que Dieu seul reste. Voilà tout ce que je puis vous dire, en vous engageant à vous souvenir que le temps des réflexions commence à passer et que, pour votre tranquillité, il faut enfin prendre une décision et l’exécuter au plus tôt, quelle qu’elle soit.

Tout vôtre, ma chère enfant, en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum