DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 23

20 feb 1862 Nîmes MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra

Il la remercie pour le pupitre qu’elle lui envoie mais qu’il n’a pas encore reçu. – Le voeu de pauvreté et le devoir de se donner à plusieurs lui donnent du scrupule de causer avec elle. – Dieu veut qu’elle soit plus énergique et cherche moins sa consolation dans les créatures. – Attitude à prendre vis-à-vis de ses rêves et souvenirs.

Informations générales
  • DR04_023
  • 1733
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 23
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 40, n. 50, pp. 368-369.
Informations détaillées
  • 1 CONCUPISCENCE DES YEUX
    1 ENERGIE
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 REFORME DU COEUR
    1 SAINTE COMMUNION
    1 VOEU DE PAUVRETE
    2 SABRAN, LOUIS PERE
    3 LYON
  • A SOEUR MARIE-MARGUERITE MAC-NAMARA
  • MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra
  • Nîmes, 20 [février] 1862(1).
  • 20 feb 1862
  • Nîmes
La lettre

Ma chère enfant,

Merci de toutes les choses que vous m’envoyez avec mon pupitre. Je ne l’ai pas encore reçu, parce que M. Sabran est pour quelque temps à Lyon, mais enfin j’espère qu’il arrivera.

Je suis très heureux de causer avec vous, mais deux choses me donnent du scrupule: le voeu de pauvreté qui défend aux religieux de perdre du temps et le devoir de se donner à plusieurs, ce qui est l’obligation d’un supérieur. A l’instant, par exemple, je suis interrompu. On m’apprend que la personne qui est à la lingerie a fait une chute, et qu’elle va être obligée de passer plusieurs jours au lit. Enfin, à la grâce de Dieu.

Je reviens à vous. Il est très évident que Dieu veut que vous soyez plus énergique et que vous cherchiez moins votre consolation dans les créatures, dont il vous permet pourtant d’user. Quant à vos rêves, souvenirs, etc., vous devez faire le plus grand effort pour repousser tout ce qui s’y rapporte, mais si vous n’y consentez pas le jour, quoi qu’il arrive la nuit, vous pouvez communier; si vous avez consenti la journée qui précède, ne communiez pas.

Adieu, ma fille. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La date du *20 janvier* transcrite par les T.D. ne peut convenir, le P. d'Alzon n'étant pas à Nîmes à ce moment. En rapprochant cette lettre de celle du 22 février à la même, on peut sans doute la dater du 20 février.