DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 25

21 feb 1862 Nîmes GOUY Marie du Saint-Sacrement ra

Une supérieure doit avoir le courage de sacrifier le particulier au général et les individus à la communauté. – Il est toujours disposé à l’aider. – Il était temps que sa soeur quitte Bordeaux pour Auteuil.

Informations générales
  • DR04_025
  • 1735
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 25
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 7, pp. 122-123.
Informations détaillées
  • 1 ENERGIE
    1 SUPERIEURE
    1 VERTU DE FORCE
    2 GOUY, MARIE DE JESUS DE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 AUTEUIL
    3 BORDEAUX
  • A SOEUR MARIE DU SAINT-SACREMENT DE GOUY
  • GOUY Marie du Saint-Sacrement ra
  • [Nîmes,] 21 févr[ier 18]62.
  • 21 feb 1862
  • Nîmes
La lettre

Il faut bénir Dieu de tout, ma bien chère fille, même de vos embrouillamini. Toutefois avec une fille d’esprit comme vous, j’ai peine à comprendre qu’ils arrivent si souvent. Votre Mère g[énéra]le croit que cela vient de ce que, dans les questions générales, vous vous préoccupez toujours d’un point de vue particulier. C’est bien possible. Et en effet, quand on est supérieur, il faut avoir le courage de sacrifier le particulier au général et les individus à la communauté. C’est triste, mais c’est ainsi. Vous avez donc plus besoin d’armer votre coeur de rudesse que de chercher à mettre la lumière dans votre tête. Il faut avoir le courage de faire souffrir et aller au but quand même.

Je crois bien que vous êtes entourée de personnages peu propres à vous faciliter cette sorte de travail, mais n’importe! Je vous engage à aller. Du reste, vous savez avec quel coeur et quel bonheur je suis disposé à vous aider, quand vous croyez ne pas bien comprendre. Entre nous, je crois qu’il était temps que votre soeur quittât B[ordeau]x. Du reste, elle est ravie de retourner à Auteuil, et j’espère que tout ira bien par ce côté. Je vous offrirai comme victime à Notre-Seigneur, et certes les temps présents exigent quelques sacrifices. Priez bien aussi pour que nous ayons des vocations.

Adieu et tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum