DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 31

10 mar 1862 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il se persuade que les poursuites dirigées contre lui n’aboutiront pas. – Mécontentement des magistrats. – Mlle de Robernier. – Hélène va entrer sous très peu. – Les nouvelles de Sorrèze lui paraissent déplorables. – Varia. – Son père décline, mais il ira droit au ciel.

Informations générales
  • DR04_031
  • 1744
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 31
  • Orig.ms. ACR, AD 154; D'A., T.D. 23, n. 705, pp. 50-51.
Informations détaillées
  • 1 EGLISE ET ETAT
    1 FONCTIONNAIRES
    1 VERTUS RELIGIEUSES
    2 ALTENHEIM, MARIE-ANTOINETTE D'
    2 ALZON, HENRI D'
    2 BARNOUIN, GASTON
    2 BOLZE, MADAME SIMEON
    2 BOLZE, MARIE DE L'ANNONCIATION
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 ROBERNIER, MADAME DE
    2 ROBERNIER, MARIE-CHARLOTTE DE
    3 LAVAGNAC
    3 SOREZE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Nîmes, vers le 10 mars 1862](1).
  • 10 mar 1862
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je craignais de ne pouvoir vous écrire, ce soir; j’ai une minute, j’en profite. Je me persuade que les poursuites dirigées contre moi n’aboutiront pas. Les magistrats sont furieux de la situation où les met le préfet, sans compter qu’il faudrait faire cesser une série de vexations, que la police inflige à la population et qui finiront par l’irriter considérablement.

Je crois qu’en passant, les premiers jours, quelques petites rudesses à Mlle de Rob[ernier], on trouvera sous l’écorce un peu fruste une grande générosité d’âme, beaucoup d’esprit de foi et d’obéissance. Elle est, à cause des vexations de sa mère, dans une excitation nerveuse qui se calmera, mais à laquelle il est bon de faire attention. Hélène(2) va entrer sous très peu de jours. Il faut tenir compte de la tête de sa mère.

Les nouvelles de Sorrèze(3) me paraissent déplorables, et je doute que nous puissions en tirer profit. Nous en laissera-t-on le temps? Adieu, ma fille. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je n'écris pas au P. Picard, dont j'ai reçu la lettre; je lui fais écrire par M. Barn[ouin]. Dites à Soeur M.-Antoin[ette] qu'elle aura, sous peu, de mon écriture. Quelques heures après mon départ de Lavagnac, mon père a eu un évanouissement qui a duré longtemps; le lendemain, cela s'est renouvelé. Ce pauvre père finira dans une faiblesse, mais il ira droit au ciel; il ne cesse de prier Dieu.1. Réponse à une lettre du 4 mars. D'autre part, le P. d'Alzon a, depuis deux ou trois jours, quitté Lavagnac, où il devait rester jusqu'au 7 ou au 8 (v. *Lettre* 1738).
2. Hélène Bolze.
3. Il s'agit d'un conflit entre les Dominicains du Tiers-Ordre enseignant du collège de Sorrèze et le provincial de France de l'Ordre. Ce conflit avait incité certains parents à retirer leurs enfants du collège (lettre de Mère M.-Eugénie du 4 mars).