DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 56

10 may 1862 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

L’organisation du séjour des pèlerins nîmois à Rome. – Il le félicite de son efficacité. – Consignes pour la réception de l’évêque et des pèlerins.

Informations générales
  • DR04_056
  • 1774
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 56
  • Orig.ms. ACR, AG 43; D'A., T.D. 27, n. 43, pp. 31-32.
Informations détaillées
  • 1 PELERINAGES
    1 PRETRE
    1 SAGESSE HUMAINE
    1 SERVIABILITE
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 BARRE, LOUIS
    2 BOUISSE, JEAN-JOSEPH
    2 BOUISSE, MONSIEUR
    2 CHASSANIS, CLEMENTINE
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 CORRIEUX, FRANCOIS
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 REGIS, EULALIE DE
    2 TAVARD, GEORGES
    3 ALES
    3 CIVITAVECCHIA
    3 NIMES, DIOCESE
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 ROME, CASA DELL'IMPERIALE
    3 ROME, VIMINAL
    3 SAINT-GILLES
  • AU FRERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • [Nîmes, vers le 10 mai 1862].
  • 10 may 1862
  • Nîmes
La lettre

Cette lettre vous sera remise par Mlles Combié et Fabre(1), mes deux filles spirituelles et, par conséquent, vos soeurs, que vous avez vues à ma messe; vous leur serez courtois.

Cher ami,

Vous avez pleins pouvoirs pour le cuisinier. Puisque nous logerons au Viminal, vous aurez la bonté de faire préparer toutes choses, moins les draps, serviettes et couverts que nous emporterons nous-mêmes. Peut-être quelques prêtres préféreront-ils loger en ville? Ce sera leur affaire. On vous écrira encore; d’ici là, vous aurez des paravents pour protéger les timides.

Depuis ces quelques lignes écrites, nous avons reçu plusieurs lettres de vous; vous êtes le plus délicieux commissaire qu’on puisse trouver sous la calotte du ciel. Votre inventive me met dans l’enthousiasme et me rend fier, tout comme si c’était moi qui l’avais(2). Quant au commissaire nîmois, ni moi, ni M. Barn[ouin], nîmois qu’il est, ne pouvons guère partir(3). Si vous pouvez trouver quelques chambres à louer autour de l’Impériale, je crois que quelques gros bonnets les prendront; mais enfin, il ne faut pas trop se tourmenter.

Les MM. Bouisse et M. Corrieux(4) font partie de la caravane. Vous pouvez le dire à M. Bouisse en lui offrant mes plus affectueux compliments et mes plus sincères remerciements. Je pense que M. Barre vous enverra les renseignements nécessaires, sinon par le courrier de demain, au moins par celui de jeudi. Nous apporterons les draps avec nous. Vous vous êtes procuré des domestiques pour les chambres, je le présume. Adieu, et admirable mais non moins désiré fils, qu’il me tarde de vous revoir!

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1er Post-scriptum. - Cher ami, le jour de notre arrivée, venez nous attendre avec 2 voitures et 2 omnibus: les omnibus pour les *omnes*, la première voiture pour Monseigneur, la seconde pour les commissaires qui pourront ainsi arriver une heure avant les autres. Si M. Bouisse veut venir avec vous, il sera bien aimable. Ne pourrait-il pas par sa haute influence nous envoyer un laissez-passer à Civitta Vecchia? Ne pourriez-vous pas, vous ou Bouisse, venir à notre rencontre à Civitta? Réclamer à la cathédrale un autel, pour que l'évêque ou un de ses prêtres dise la messe et faire préparer un déjeuner. Jeudi, nous vous enverrons les derniers détails.1. Lire dans G. TAVARD, *Le Père d'Alzon et la Croix de Jésus*, p.85-94, Rome 1992, les portraits particulièrement bien réussis de ces demoiselles ainsi que ceux d'Eulalie de Régis et de Clémentine Chassanis.
2. L'éloge n'a rien d'exagéré. En cette circonstance, Vincent de Paul donna toute la mesure de cet esprit d'initiative et de ce savoir-faire dont il avait fait preuve déjà en décembre 1860 pour l'acquisition du terrain de la rue François Ier.
3. Vincent de Paul avait écrit le 6 juin: "j'espère toujours le commissaire qui dira, il faut ceci à Monseigneur..."
4. M. Bouisse, curé d'Alès, sans doute parent du M. Bouisse de Rome. M. Corrieux, curé de Saint-Gilles. [L'édition - t.IV, p.57 - ajoute *à Nîmes*: supprimé le 22 janvier 1997].