DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 101

28 aug 1862 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il sort de la retraite. – Ce que l’évêque de Montpellier dit de celui de Nîmes n’est que calomnie. – Sainte-Foy serait bien pour vous, pense Mgr, mais vous y laissera-t-on pénétrer? – Sedan. – Soeur Françoise-Eugénie.

Informations générales
  • DR04_101
  • 1818
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 101
  • Orig.ms. ACR, AD 168; D'A., T.D. 23, n. 722, p. 67.
Informations détaillées
  • 1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    2 GOUSSET, THOMAS
    2 LECOURTIER, FRANCOIS
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 MEIRIEU, MARIE-JULIEN
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 DIGNE
    3 LUNEL
    3 LYON
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 OULLINS
    3 REIMS
    3 SAINTE-FOY-LES-LYON
    3 SEDAN
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 28 août 1862.
  • 28 aug 1862
  • Nîmes
  • *Mme la supérieure générale de l'Assomption*.
La lettre

Vous avez ma première visite au sortir de la retraite(1), où j’ai bien pensé à vous, ma chère fille. Merci de ce que vous me dites de l’év[êque] de Mont[pellier]; il calomnie indignement mon évêque, s’il prétend qu’il y ait eu autre chose que l’affaire de Lunel, où le maire et le curé le conjurèrent de dire deux mots. Lui ne s’attendait à rien là, quoiqu’il se fût attendu à un peu mieux chez l’évêque de Montpellier, qui avait positivement reçu le billet de l’évêque de Digne, la veille, et qui cependant ne servit à ses deux collègues qu’une omelette et du veau froid (2).

Monseigneur pense que Sainte-Foy est de beaucoup préférable. Mais j’ajoute: « Il y a là tant de communautés. Vous y laissera-ton pénétrer? », à moins que les Dominicains d’Oullins ne vous donnent les soeurs de leurs élèves(3). Il m’est évident qu’il y a du tripotage contre vous autour de l’archevêque de Reims, mais il me semble évident que le clergé vous vient. Dès lors, j’opine plus que jamais pour Sedan, et pour qu’on dise que vous le maintenez définitivement(4). Le bruit se répand qu’au bout de ses six ans(5) vous allez reprendre Soeur Fran[çoise]-Eugénie. Quand cela serait, il serait, je crois, dangereux de le dire à l’avance. Cela fait mauvais effet. Voyez s’il y a moyen d’arranger cela.

Adieu, ma bien chère fille. J’ai bien prié pour vous et j’espère que Notre-Seigneur me donnera de faire à votre âme beaucoup de bien. C’est, du moins, ce que je désire bien tendrement.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Du 20 au 28 août, à Nîmes, le P. d'Alzon avait prêché la retraite à ses religieux. Les membres du chapitre, qui devait s'ouvrir quelques jours plus tard, y assistaient. Sur ce chapitre voir *Pages d'Archives*, 2, p.151 (avril 1958).
2. Mère M.-Eugénie avait rapporté le 16 août au P. d'Alzon des propos blâmant le comportement de Mgr Plantier vis-à-vis de son collègue de Montpellier, Mgr Lecourtier. - Tandis que le second était très "gouvernemental", le premier, on le sait, faisait preuve d'une grande indépendance à l'égard des pouvoirs publics. - "L'affaire de Lunel" date de quelques mois déjà (v. *Lettre* 1700).
3. Mère M.-Eugénie avait demandé au P. d'Alzon quel quartier de Lyon serait le plus intéressant pour le pensionnat que les R.A. allaient y ouvrir.
4. Le P. d'Alzon a donc changé d'avis sur ce point (v. *Lettre* 1803).
5. Au bout de ses six ans de supériorat à Nîmes.