DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 112

4 oct 1862 Nîmes ESCURES Comtesse

Dieu envoie l’épreuve, mais aussi la force de la porter. – Pas de nouvelle du projet entre sa nièce et M. de B. – La mission reçue du Pape pour la Bulgarie. – Il prêchera le carême à Constantinople. – Il la sollicite pour la confection de quelque ornement bulgare. – Il appelle des prières, des hommes et des ornements de tout côté.

Informations générales
  • DR04_112
  • 1831
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 112
  • Orig.ms. ACR, AN 92; D'A., T.D. 38, n. 92, p. 231.
Informations détaillées
  • 1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 EPREUVES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 PREDICATIONS DE CAREME
    2 PENNAUTIER, MADAME PAUL DE
    2 PIE IX
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 VAILHE, SIMEON
    3 BULGARIE
    3 CONSTANTINOPLE
    3 PARIS
    3 ROME
  • A MADAME LA COMTESSE D'ESCURES
  • ESCURES Comtesse
  • Nîmes, le 4 octobre 1862.
  • 4 oct 1862
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
  • *Madame*
    *Madame la ctesse d'Escures*
    *château du Gué-Robert par Tigy*
    *Loiret*.
La lettre

Je vous prie de voir, ma chère fille, par l’empressement que je mets à vous répondre, le désir que j’ai d’avoir de vos nouvelles et le plaisir qu’elles me causent quand j’en reçois. Je comprends à merveille le sentiment de tristesse que vous éprouvez; ce n’est pas une raison pour vous décourager, tant s’en faut. Dieu nous envoie l’épreuve, mais il nous envoie aussi la force de la porter, quand nous la lui demandons. Je n’ai aucun nouvelle du projet dont vous me parlez entre votre nièce et M. de B. S’il se réalisait, j’en féliciterais très sincèrement Mlle Blanche.

Je vous ai fait adresser mon discours de la distribution des prix, où je parle de la Bulgarie(1). Vous savez ou vous ne savez pas que le Pape m’a chargé de cette oeuvre, et que je suis retenu pour aller prêcher le Carême à Constantinople. Si vous allez à Paris, tâchez donc de me faire sur les patrons qu’on vous donnera quelque ornement bulgare; ce ne sont pas nos formes, et c’est une chose très nécessaire que de favoriser un mouvement tout providentiel du côté de l’unité catholique. J’appelle des prières, des hommes et des ornements de tout côté.

Adieu, ma chère fille. Si vous venez à Paris du 16 au 27 nov[embre], vous aurez la chance de me voir. Mille fois vôtre, ma chère enfant.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le 1er août, à la distribution des prix du collège, le P. d'Alzon consacra son discours à Rome et à la Bulgarie. Le *Discours sur l'oeuvre des Bulgares* fut réuni en brochure avec celui que Mgr Plantier consacra à la même occasion à *l'Esprit moderne*. Sur le discours du P. d'Alzon, voir VAILHE, *Vie* II, pp. 351-352.