DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 129

5 nov 1862 Nîmes BAILLY_EMMANUEL aa

Le noviciat du conscrit et celui du soldat en campagne. – Qu’il agisse par amour, ne voie sa misère que dans l’amour de Dieu et se mette en toute simplicité sous le manteau de la Ste Vierge.

Informations générales
  • DR04_129
  • 1854
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 129
  • Orig.ms. ACR, AI 7; D'A., T.D. 31, n. 7, p. 5.
Informations détaillées
  • 1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 DEVOTION A LA SAINTE VIERGE
    1 ESPERANCE
    1 HUMILITE FONDEMENT DE VIE SPIRITUELLE
    1 NOVICIAT
    1 VOEU D'OBEISSANCE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
  • AU FRERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Nîmes, 5 [novembre 18]62(1).
  • 5 nov 1862
  • Nîmes
  • *Mon cher Frère Emm[anuel]-Joseph*.
La lettre

Mon bien cher enfant,

Il me semble que rien n’est plus facile que de tout arranger dans les embarras de conscience que vous m’exposez.

1° Je réponds de votre âme devant Dieu et de tout ce qui manquera aux exercices du noviciat, pourvu qu’avec une très grande obéissance pour ce que je vous dirai et une très grande confiance en Dieu vous vous abandonniez à ma conduite. Il y a deux espèces de noviciat: celui qui se fait régulièrement avec des épreuves de conscrit et celui qui se fait irrégulièrement, mais avec les épreuves du soldat en campagne. Le second vaut bien le premier.

2° Ce que je vous ai dit et ce que vous disent les Polonais se concilie à merveille. Agissez par amour et que ce soit dans l’amour de Dieu que vous voyiez votre misère. Ces deux sentiments rapprochés se multiplieront l’un par l’autre. La vue de votre misère augmentera le sentiment de l’amour de Dieu, qui a tant fait pour un ingrat comme vous, et la pensée de ce que Dieu a fait pour vous augmentera le sentiment de votre ingratitude et de votre indignité. Et la conclusion sera toujours qu’il faut vous abandonner à la grande miséricorde de Dieu avec une confiance sans bornes.

Quand vous vous sentirez froid, mettez-vous sous le manteau de la Sainte Vierge et allez à cette bonne mère en toute simplicité, la priant de vous présenter à son Fils. Croyez-moi, vous n’avez rien de mieux à donner qu’une très humble confiance.

Adieu et mille fois tout à vous en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Comme la lettre à Vincent de Paul à laquelle est fut jointe, cette lettre est datée par erreur du 5 octobre.