DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 131

7 nov 1862 Nîmes LA_PRADE Mme

La confection des ornements bulgares. – Dieu lui a donné son activité pour que, par elle, elle se sanctifie. – Varia. – Il lui envoie une lettre sur la Bulgarie, écrite avant que le P. Pétetot ne se fût entendu avec lui.

Informations générales
  • DR04_131
  • 1856
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 131
  • Orig.ms. ACR, AM 220; D'A., T.D. 37, n. 6, pp. 200-201.
Informations détaillées
  • 1 MISSION DE BULGARIE
    1 ORNEMENTS
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 SOUVERAIN PROFANE
    1 TRAVAIL
    2 CHAMBORD, COMTE DE
    2 DUFOUGERAY, JESUITE
    2 PETETOT, LOUIS-PIERRE
    2 VICTORIA, REINE
    3 ROME
    3 VILLEMARTIN
  • A MADAME DE LA PRADE
  • LA_PRADE Mme
  • Nîmes, le 7 nov[embre] 1862.
  • 7 nov 1862
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
  • *Madame*
    *Madame de la Prade*
    *Maison Saint-Maurice*
    *rue de la Coquille*
    *Montpellier*.
La lettre

Madame,

J’avoue à mon immense honte que, si j’ai en ce moment une grande idée de votre charité, j’en ai une assez médiocre de l’intellect des saintes filles à qui on a envoyé les patrons bulgares, à moins qu’ils ne soient pas accompagnés des notes explicatives primitivement cousues à chaque ornement. C’est ce dont je m’assurerai dans une demi-heure, mais après le départ du courrier. Si on a oublié de les mettre dans le paquet, je les ferai expédier au plus tôt. Je présume que les combinaisons de franges et de volants sont parfaitement admissibles.

Veuillez bien ne pas mettre sur mon compte les maladies morales que vous croyez avoir. Je me permets de rester convaincu que le mal a son siège ailleurs que là où j’ai à exercer mon ministère, mais je suis convaincu aussi que vous êtes obligée de profiter de votre séjour à Villemartin pour devenir une sainte. Dieu ne vous a pas donné votre activité pour rien, et, quoi que vous puissiez dire, vous êtes obligée de la mûrir, afin de la diriger et de la décupler. Sur ce point, je suis horriblement têtu.

Je n’ai point d’ornement fait, mais nos dames de Nîmes ne voient aucune difficulté à en faire avec les patrons qu’on m’a fournis. Adieu, Madame. J’écris plus mal qu’un chat, et, par pitié pour vos yeux, je m’arrête. Je n’ai point de nouvelles sinon que les Napolitains ont volé au Quirinal 2.000 couverts, en les remplaçant par du ruolz. J’ai une série de gentillesses sur les rois détrônés ou à détrôner, sauf le comte de Chambord et la reine d’Angleterre. Mais à quoi bon parler de ces choses?

Veuillez, Madame, agréer l’hommage de mes plus respectueux sentiments.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je vous envoie la copie d'une lettre sur la Bulgarie. Elle était écrite avant que le P. Petétot ne se fût entendu avec moi. Vous voudrez bien me la renvoyer, après l'avoir lue.1. Sans doute la lettre du P. Dufougeray (v. *Lettre* 1850).