DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 140

9 dec 1862 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

L’oeuvre de N.D. des Arts le préoccupe bien pour elle. – Soeur M.-Augustine.

Informations générales
  • DR04_140
  • 1867
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 140
  • Orig.ms. ACR, AD 1306; D'A., T.D. 23, n. 732, pp. 72-73.
Informations détaillées
  • 1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    2 ANGLARS, VICOMTESSE D'
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
    2 MORLOT, FRANCOIS-NICOLAS
    2 PADOUE, DUC DE
    2 WALEWSKI, ALEXANDRE-JOSEPH
    3 AUTEUIL
    3 PARIS, ARCHEVECHE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 9 décembre 1862.
  • 9 dec 1862
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Vous n’aurez aujourd’hui qu’un tout petit mot de moi, d’abord pour vous dire tout mon remords de ne pas vous avoir écrit plus tôt, ensuite pour vous assurer que l’oeuvre de Notre-Dame des Arts me préoccupe bien pour vous(1). Croyez-vous que tout y soit fini? Je ne le pense pas. Il s’en fera deux sections, les honnêtes gens et les autres. Or les autres ne tiendront probablement pas longtemps, si MM. Walewski et de Padoue sont pour l’archevêché(2). Alors vous reprendrez en sous-oeuvre. Je prie et fais prier à votre intention. Il serait plus commode de rester à Auteuil. Si Dieu vous veut ailleurs, pourquoi refuser? Ceci est une question de lutte contre le diable; je demande à Notre-Seigneur de vous donner la force de le vaincre dans ce combat direct.

Adieu. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Soeur M.-Aug[ustine] m'a proposé d'elle-même un moyen de vous quitter, mais je n'en veux pas; je l'aurai un peu plus sur le dos.1. L'archevêché avait demandé aux R.A. de reprendre la direction de cette oeuvre dont la directrice et une partie des religieuses étaient entrées en rébellion contre l'autorité ecclésiastique et, le 5 décembre, Mère M.-Eugénie avait annoncé au P. d'Alzon que le cardinal installerait Soeur M.-Walburge comme supérieure à N.D. des Arts et qu'elle-même s'y installerait avec elle. On prévoyait bien des difficultés, mais un contrordre survint, et les R.A. n'eurent pas à s'occuper de cette oeuvre.
2. Dans l'affaire des N.D. des Arts, l'opinion était divisée: les uns prenant le parti de la directrice, Mme d'Anglars, les autres celui de l'archevêché. L'opinion d'hommes influents, comme le duc de Padoue ou le comte Walewski, comptait plus que d'autres.