DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 142

12 dec 1862 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La santé du P. Picard l’incite à lui adresser deux prières: faire faire un petit coutumier de la sacristie et veiller aux moyens de transport du Père. – Il a rapporté de Tarascon une espèce de rhumatisme à la tête.

Informations générales
  • DR04_142
  • 1869
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 142
  • Orig.ms. ACR, AD 1307; D'A., T.D. 23, n. 733, pp. 73-74.
Informations détaillées
  • 1 COUTUMIER
    1 LITURGIE
    1 MALADIES
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 SANTE
    1 TRANSPORTS
    1 VERTU DE PENITENCE
    2 O'DONNELL, EDMOND
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 AUTEUIL
    3 PARIS
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 TARASCON
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Nîmes,] 12 déc[embre 18]62.
  • 12 dec 1862
  • Nîmes
La lettre

J’apprends par nos Pères que le P. Picard a été souffrant. Me permettrez- vous, ma chère fille, à propos de la cause de son indisposition, de vous adresser deux prières? La première, de faire faire un petit coutumier de la sacristie, où l’on mettra tout ce qui est nécessaire pour les diverses cérémonies à faire dans votre chapelle. Je sais bien qu’il y en a un, et cependant il manque toujours quelque chose; mais comme on le refait chaque fois que q[uel]q[ue] chose a manqué, il manque chaque année moins de choses. La seconde prière a trait aux moyens de transport du P. Picard. Vous êtes si parfaitement bonnes pour nous que ce pauvre Père n’ose pas se plaindre. Je vous conjure cependant, au nom de sa santé, de surveiller une chose dont un mélange de timidité, de fierté et d’esprit de pauvreté l’empêche de parler. Le fait est que pendant ces vacances il avait prévu pour un jour ou l’autre ce qui lui arrive. Coucher chez le P. O’Donnell n’est pas un remède; car ce serait un mal plus grand, la dislocation de la communauté si petite de Paris(1). Si je n’ai pas voulu lui en donner l’exemple, malgré vos bonnes instances, pendant la retraite, c’est que je savais tout ce que j’avais dû faire pendant le Chapitre général pour calmer certaines têtes.

Si j’étais à Paris, nous trouverions q[uel]q[ues] combinaisons ensemble, mais je suis sûr que si ma fille le veut, elle saura bien les trouver toute seule. Placé pendant ma retraite de Tarascon entre une église trop froide et le choeur assez chaud, j’ai pris une espèce de rhumatisme à la tête. Ce n’est pas agréable, mais c’est, je l’espère, une compensation à la pénitence de mes péchés que je ne fais pas.

Adieu, ma fille. Tout vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Picard loge rue François Ier, le P. O'Donnell à Auteuil.