DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 144

21 dec 1862 Nîmes PICARD François aa

Il sera payé sous peu. – Un crucifix d’ivoire à vendre. – La dette de la maison de Paris à la caisse générale. – Son prochain voyage à Constantinople. – Soignez-vous!

Informations générales
  • DR04_144
  • 1871
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 144
  • Orig.ms. ACR, AE 145; D'A. T.D. 25 n. 145 p. 118.
Informations détaillées
  • 1 CRUCIFIX
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 ORNEMENTS
    1 SANTE
    1 VOYAGES
    2 BRUNONI, PAOLO
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PETETOT, LOUIS-PIERRE
    2 SOUBIRANNE, PIERRE
    3 BULGARIE
    3 CONSTANTINOPLE
    3 JERUSALEM
    3 PARIS
    3 ROME
    3 VIENNE, AUTRICHE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 21 décembre 1862.
  • 21 dec 1862
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Et nous aussi, mon cher enfant, nous tirons le diable par la queue. Nous avons pour la maison de Nîmes un déficit énorme. Il faut songer à le combler. Vous serez sous peu payé, mais faites-moi le plaisir de voir si l’on peut vendre le crucifix d’ivoire(1). Vous pourrez prendre là-dessus 800 francs, car je pense que ce crucifix se vendra au moins deux ou trois mille francs. Il faudrait faire renvoyer au plus tôt le surplus. Si vous ne pensez pas qu’on puisse en tirer 2.000 francs, prévenez-moi avant de vendre cet objet. Le 1er janvier, la maison de Paris devra à la caisse générale 100.000 francs, qui porteront intérêt à partir de ce jour.

Il est possible que j’aille en Bulgarie par Vienne. Dans ce cas, je ferai un crochet sur Paris. Je me vois obligé, d’après une lettre de Mgr Brunoni, de rester à Constantinople tout le carême. Peut-être alors irai-je pour la Semaine Sainte à Jérusalem et je reviendrai par Rome, où l’on préfère me voir après plutôt qu’avant mon voyage. Il faudrait faire demander à M. Soubiranne s’il ne pourrait pas me trouver q[uel]q[ue] compagnon de voyage, quelque pèlerin de Terre Sainte qui voulût s’y rendre par la Bulgarie, et au P. Petétot s’il n’aurait pas quelques ornements que je pusse emporter et distribuer sur la route pour affriander mon monde.

Soignez-vous, cher enfant. J’ai écrit à la supérieure une lettre sur votre maladie qui, je le vois, lui a fait de la peine(2). Je suis un peu maladroit, à ce qu’il paraît. Adieu, mon cher enfant. Pourquoi le P. Laurent ne donne-t- il pas signe de vie?

Totus tibi in Christo.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 1842. "On s'en occupe", répondra le P. Picard le 30 décembre.
2. Répondant à la lettre du 12 décembre du P. d'Alzon, Mère M.-Eugénie s'était dite peinée qu'on les crût cause de la maladie du P. Picard. C'était son état général qui était à incriminer (lettre de Mère M.-Eugénie du 18 décembre). Ajoutons que si le P. Picard est fatigué, les nombreuses commissions dont ne cesse de le charger le P. d'Alzon doivent aussi y être pour quelque chose...