DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 148

26 dec 1862 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

N.S. l’attire vers une oraison qui l’effraie. – Il la félicite des bonnes dispositions de M. Langénieux. – L’horizon est chargé de novices, mais le nuage n’a pas encore crevé. – La nuit de Noël. – La santé du P. Picard.

Informations générales
  • DR04_148
  • 1874
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 148
  • Orig.ms. ACR, AD 1308; D'A., T.D. 23, n. 734, pp. 74-75.
Informations détaillées
  • 1 NOEL
    1 ORAISON
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SANTE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 LANGENIEUX, BENOIT-MARIE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 NICE
    3 PARIS, ARCHEVECHE
    3 ROUEN
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 26 décembre 1862.
  • 26 dec 1862
  • Nîmes
La lettre

Et moi aussi, ma bien chère fille, j’ai bien prié pour vous pendant la nuit de Noël, et j’espère que Notre-Seigneur mettra dans mon coeur de quoi vous rendre contente en vous rendant bien simple. Pour moi, je sens qu’il m’attire vers une oraison qui m’effraie, et pourtant ce devrait être comme le prélude du ciel où nous ne ferons que le louer et le bénir.

Je vous félicite des bonnes dispositions de M. Langénieux, mais une fois l’archevêché convaincu que vous êtes des filles plus religieuses qu’on ne le pensait, croyez-vous qu’il faille tant se presser(1), excepté pourtant si l’on vous proposait Nice ou Rouen. Pour moi, je vous souhaite surtout des bonnes têtes.

Nous apercevons un horizon chargé de novices, mais le nuage n’a pas encore crevé. Ici la maison va bien. Jamais la nuit de Noël je n’avais donné la communion à tant d’anciens élèves. J’apprends que le P. Picard va mieux; j’en suis bien content. Je vous assure que c’est bien à mon coeur défendant que je vous ai parlé sur son compte pour le soigner, comme je l’ai fait. Vous avez bien raison, la journée de la confirmation n’a été qu’une occasion; mais c’est précisément parce qu’avec sa mauvaise santé ces occasions sont plus fréquentes qu’avec un autre, que je vous conjure de ne pas les lui renouveler, sans prendre des précautions auxquelles il ne songerait pas ou qu’il ne réclamerait pas lui-même.

Tout vôtre, ma fille, en Notre-Seigneur. Monseigneur doit s’occuper de l’affaire de l’emprunt(2) avec les entrepreneurs.

Notes et post-scriptum
1. M. Langénieux demandait aux R.A. de fonder un jour une oeuvre dans le même but que celle de N.D. des Arts que l'archevêché abandonnait à elle-même (lettre de Mère M.-Eugénie du 23 décembre).
2. L'emprunt à contracter pour les constructions à faire au prieuré de Nîmes.