DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 163

5 jan 1863 Nîmes PAYAN d'Augery Abbé

Nos lettres sont, paraît-il, arrêtées. – Il lui est impossible, avant son départ pour l’Orient, de répondre à sa demande de prédication. – Tout est à refaire dans l’oeuvre des Bulgares: se montrer plus chrétien au point de vue pratique, plus catholique au point de vue doctrinal, ne pas faire de politique, mais beaucoup d’apostolat. – Il lui tarde de le voir. – Ne lui serait-il pas possible de venir en Orient?

Informations générales
  • DR04_163
  • 1883
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 163
  • Orig.ms. ACR, AO 157; D'A., T.D. 40, n.1, p. 45.
Informations détaillées
  • 1 BULGARES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 RETOUR A L'UNITE
    1 SYMPATHIE
    1 VOYAGES
    2 DAMAS, AMEDEE DE
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    2 PAYAN D'AUGERY, FAMILLE
    3 ALES
    3 CONSTANTINOPLE
    3 JERUSALEM
    3 MARSEILLE
  • A MONSIEUR L'ABBE PAYAN D'AUGERY
  • PAYAN d'Augery Abbé
  • Nîmes, le 5 janvier 1863.
  • 5 jan 1863
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Monsieur l’abbé,

Nos lettres, il paraît, sont arrêtées. Je croyais, en vous écrivant la dernière fois, vous avoir dit toute la part que j’ai prise à votre douleur(1). Vous semblez n’avoir rien reçu de moi. D’autre part, je n’ai rien reçu de vous, le 16 ou le 17 décembre. Le P. Raphaël m’avait annoncé une proposition de vous. Malheureusement, je ne puis rien vous dire sur mon départ. Ce que je sais, c’est que, d’ici au 2 février, j’ai trois retraites: deux à prêcher, une à présider(2). Je partirai par Marseille le 5 ou le 7, je vous verrai à cette époque et je vous ferai part de mes humbles observations. Mais impossible de prêcher cette fois.

Je crois, en effet, que tout est à refaire dans l’oeuvre des Bulgares(3), mais en profitant du travail fait. L’édifice de l’ennemi est en ruines; c’est beaucoup. Il faut se montrer plus chrétien au point de vue pratique, plus catholique au point de vue doctrinal; il faut ne pas faire de politique, mais beaucoup d’apostolat.

Il me tarde bien de vous voir pour combiner toutes choses. Ne vous serait-il pas possible de venir avec moi en Orient? Le directeur de l’oeuvre à Marseille doit, au moins une fois, aller dans les pays pour lesquels il travaille. Pensez-y, vous verrez que l’idée est bonne.

A revoir, Monsieur l’abbé, au 4 ou 6 février, selon que je passerai par Jérusalem ou que j’irai tout droit à C[onstantino]p[le].

Mille fois tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. L'abbé Payan d'Augery avait perdu son père.
2. A la fin de janvier, le P. d'Alzon prêcha une retraite aux anciennes élèves de Saint-Maur. Une autre retraite devait sans doute être prêchée à Alès, mais il dut renoncer à ce déplacement (v. *Lettre* 1888). Nous ignorons quelle était la troisième.
3. L'abbé Payan d'Augery avait, le 2 janvier, rapporté au P. d'Alzon des propos pessimistes du P. de Damas sur les dispositions des Bulgares.