DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 210

5 mar 1863 Constantinople MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il pense qu’il faut renoncer au sanctuaire de la Sainte Vierge à Jérusalem, mais elle pourrait le faire proposer à l’impératrice. – Pour le Cénacle il recule, car c’est ici que Dieu les appelle. – L’affaire bulgare ne pourra devenir sérieuse que dans trois ou quatre ans.

Informations générales
  • DR04_210
  • 1930
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 210
  • Orig.ms. ACR, AD 1315; D'A., T.D. 23, n. 741, pp. 80-81.
Informations détaillées
  • 1 GRECS
    1 OEUVRES D'ORIENT
    1 RETOUR A L'UNITE
    2 EUGENIE, IMPERATRICE
    3 CONSTANTINOPLE
    3 JERUSALEM, CENACLE
    3 JERUSALEM, DORMITION
    3 KADI-KOY
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Constantinople, 5 mars 1863.
  • 5 mar 1863
  • Constantinople
La lettre

Ma chère fille,

Je crois qu’il faut renoncer au sanctuaire de la Sainte Vierge, à Jérusalem, mais vous pourriez le faire proposer à l’impératrice sous le plus grand secret: 20.000 francs suffiront pour l’emplacement qui est grand, mais il faut le secret, parce que sans cela les Grecs le feront monter à des prix fabuleux. Quant au Cénacle, il a plus d’authenticité, mais je recule. Evidemment Dieu nous appelle ici, non pas à Constantinople, mais [aussi] loin du centre de Constantinople que de chez vous au lac du Bois de Boulogne(1).

L’affaire bulgare, entre nous soit dit, s’en va en eau de boudin, mais peut être très sérieuse dans trois ou quatre ans, quand on aura de bons prêtres de leur nation. Mais tout en jugeant assez sévèrement leurs dispositions présentes, qui me semblent plutôt politiques que religieuses, je suis loin de vouloir les abandonner, comme je trouve que quelques personnes y seraient disposées.

Adieu, ma chère fille. Je me propose, pour le prochain courrier, d’écrire aux enfants du pensionnat pour leur dire ma pensée sur ce qu’elles peuvent faire pour l’Orient.

Tout vôtre en Notre Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. C'est-à-dire à Cadi-Keuï.