- DR04_256
- 1970
- DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 256
- Orig.ms. ACR, AP 384; D'A., T.D. 34, n. 31, pp. 84-85.
- 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
1 ENERGIE
1 ESPERANCE
1 JUSTICE DE DIEU
1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
1 VIE CONTEMPLATIVE
2 COMBIE, JULIETTE
2 DOUMET, MADAME EMILE
2 DOUMET, MARIE-CATHERINE
3 CONSTANTINOPLE
3 ROME - A MADAME DOUMET
- DOUMET_MADAME
- Constantinople, 6 [avril 18]63(1).
- 6 apr 1863
- Constantinople
Nos lettres s’étaient croisées, ma chère fille, mais je vous remercie de me donner une seconde fois de vos nouvelles; je ne puis vous dire le plaisir qu’elles me font.
Juliette doit être en ce moment à Paris; Amélie sera rentrée quand vous recevrez ma lettre. Profitez donc un peu de votre solitude pour faire une petite retraite. Je ne sais pourquoi je me persuade que Notre-Seigneur vous demande une vie d’oraison bien plus intime que celle que vous lui accordez. Nous avançons tous les jours, ma bien chère fille. Hélas! qu’aurons-nous entre les mains à présenter à Dieu, quand il faudra lui rendre le terrible compte! Cela fait frémir, mais ce qui n’est pas moins terrible, c’est que nous avons des grâces immenses refusées à d’autres, et qui centuplent notre dette. Allons, mon enfant, un peu de zèle et d’ardeur; devenez une vraie sainte. Répétez-vous plusieurs fois par jour que vous voulez travailler à toute la perfection de patience, d’humilité, de charité, de douceur, d’oraison et de pénitence, dont vous êtes capable. Croyez-moi, remettez-vous toute entre les mains de Dieu, pour qu’il vous porte quand vous ne pourrez pas marcher, pour qu’il vous réveille quand vous vous assoupirez, pour qu’il vous soit toutes choses, quand vous aurez envie de vous reprendre à la terre.
Adieu, ma bien chère fille. Croyez à mon bien tendre attachement en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.