DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 257

6 apr 1863 Constantinople AMALRIC Marie

Vous voudrez ce que N.S. voudra, même être sèche comme une feuille d’hiver. – Il vient de terminer son carême. – Le jour de Pâques à Constantinople. – « Adieu, ma très chère petite infirme du bon Dieu ».

Informations générales
  • DR04_257
  • 1971
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 257
  • Orig.ms. ACR, AM 303; D'A., T.D. 38, n. 3, pp. 2-3.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 EPREUVES SPIRITUELLES
    1 PAQUES
    1 PREDICATIONS DE CAREME
    3 CONSTANTINOPLE
  • A MADEMOISELLE MARIE AMALRIC
  • AMALRIC Marie
  • Constantinople, 6 avril 1863.
  • 6 apr 1863
  • Constantinople
  • *Mlle Marie Amalric*.
La lettre

Encore bonjour, ma fille(1). J’ai la plus grande envie de vous revoir. Je vous arriverai probablement trois semaines après cette lettre. Je vous trouverai alors une petite sainte, bien abandonnée à tous les délaissements de N.-S. Vous ne voudrez que ce qu’il voudra, même être sèche comme une feuille d’hiver.

Je viens de terminer mon carême à Constantinople. Les choses ne se passent pas comme ailleurs; ici, on finit le Vendredi Saint. Que pensez-vous de l’usage de brûler, le jour de Pâques, presque autant de poudre que dans une bataille? C’est la manière de célébrer la résurrection de N.-S. On se sert de vieux fusils, de tromblons, dont plusieurs éclatent, cassent les bras, brisent les têtes, crèvent les yeux. Il n’y a pas de fête de Pâques sans quelque accident; mais c’est égal, ils ont fait du bruit et sont contents. Votre dévotion est plus silencieuse et n’est pas plus mauvaise.

Mille souvenirs aux vôtres. Adieu, ma très chère petite infirme du bon Dieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Membre du Tiers-Ordre de l'Assomption, Marie Amalric fut une des premières Adoratrices.