DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 264

15 apr 1863 Constantinople SAUGRAIN Hippolyte aa

Il quitte Constantinople. – Varia.

Informations générales
  • DR04_264
  • 1977
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 264
  • Orig.ms. ACR, AK 48; D'A., T.D. 33, n. 58, pp. 33-36.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 VOYAGES
    2 BARDONNENCHE, CYRILLE
    2 BARDONNENCHE, MADAME
    2 BRUNONI, PAOLO
    2 FOUILLOUX, ETIENNE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GUIZARD, LOUIS
    2 MAUBON, JOSEPH
    2 VAILHE, SIMEON
    3 CONSTANTINOPLE
    3 KADI-KOY
    3 MER NOIRE
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • C[onstantino]p[le], 15 avril [18]63.
  • 15 apr 1863
  • Constantinople
La lettre

Eh! bien, cher ami, je quitte Constantinople, et, quand vous recevrez cette lettre, je serai tout près de vous. Rien qu’à 250 lieues! Ce n’est rien, puisque quinze jours après ma lettre, je paraîtrai sur l’horizon. Guizard vous arrivera gros et gras; moi, pas trop mal; quant au P. Galabert, il devient une vraie boule.

Je ne sais que vous dire, je suis dans l’accouchement du départ(1). On veut que j’aille à Beuyuk-Déré: c’est près de la mer Noire. Mgr Brunoni a l’intention de m’être agréable en m’y conduisant; je n’accepterais pas, si ce n’était pour Guizard. Il est allé hier à Sainte-Sophie, que je n’ai pas voulu visiter pour avoir q[uel]q[ue] chose à faire, à mon prochain voyage.

Adieu, mon fils. Mille choses aux Bardonnenche. Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. En ce 15 avril, avant de quitter Constantinople, le P. d'Alzon fit une nouvelle visite à Cadi-Keui (v. *Lettre* 2018 et n. 1). Celui qui était alors le jeune curé de l'endroit fit 23 ans plus tard au P. Maubon le récit de sa rencontre avec le P. d'Alzon (v. *Pages d'Archives*, 2, pp. 348-349). Le narrateur lui-même, son interlocuteur et pas mal d'Assomptionistes après lui virent dans les propos tenus par le P. d'Alzon ce jour-là une véritable prophétie. N'avait-il pas annoncé au jeune prêtre la venue de ses fils en ces lieux? En vérité, notera le P. Vailhé, il n'y avait là rien de surprenant, puisque le P. d'Alzon songeait précisément à fonder en ces lieux un séminaire et à le confier à sa congrégation... (*Vie* II, p. 365). Sur cette "prophétie" et sur l'importance qu'elle eut dans l'image que se firent les Assomptionistes de la fondation de la mission d'Orient par le P. d'Alzon, voir FOUILLOUX, *L'oeuvre orientale du P. d'Alzon vue par ses fils*, pp. 202-203, dans *Colloque*, pp. 199-200.