DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 286

2 may 1863 Rome MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il va quitter Rome et l’invite à venir tout de suite à Nîmes. – Si cela ne se peut, qu’on s’arrange pour le faire venir le plus vite possible à Paris. – Le Pape rêve d’un séminaire, le card. Barnabo ne veut que des écoles. – Il a présenté ses constitutions par Mgr Chaillot, qui malheureusement est en froid avec la Congrégation des Evêques et Réguliers.

Informations générales
  • DR04_286
  • 1990
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 286
  • Orig.ms. ACR, AD 176; D'A., T.D. 23, n. 746, p.91.
Informations détaillées
  • 1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
    1 CONSTITUTIONS DES ASSOMPTIONNISTES
    1 ECOLES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 OEUVRES D'ORIENT
    1 SEMINAIRES
    1 VOYAGES
    2 BARNABO, ALESSANDRO
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 DAMAS, AMEDEE DE
    2 PETETOT, LOUIS-PIERRE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PIE IX
    2 SOUBIRANNE, PIERRE
    3 NIMES
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Rome, 2 mai 1863.
  • 2 may 1863
  • Rome
  • *Madame, Madame la supérieure de l'Assomption*
    *Auteuil, près Paris*.
La lettre

Ma chère fille,

Selon toute apparence, je partirai de Rome en même temps que cette lettre. Je ne retarderai qu’au cas où le temps affreux que nous avons ne menaçât de se prolonger. Je pense être à Nîmes jusqu’au 1er juin, époque à laquelle j’irai passer quelques jours à Paris, si j’y dois trouver le P. Pétetot et M. Soubiranne. Si donc vous pouviez venir [tout] de suite, nous pourrions faire bien des choses. Toutefois, si vous pensiez que votre voyage à Nîmes aurait des inconvénients, arrangez-vous avec le P. Picard pour me faire écrire une lettre très pressante par M. Soubiranne. J’arriverais à Paris le plus tôt possible.

J’arrive avec d’excellentes nouvelles pour l’oeuvre des Ecoles d’Orient, pourvu que le P. de Damas n’y prenne pas tout. L’oeuvre s’annonce admirablement. Ce qui m’afflige, c’est que le Pape l’entend d’une façon et Barnabo d’une autre. Heureusement, je crois les pouvoir concilier, mais le Pape, qui ne rêve qu’un séminaire sans bien savoir où, a peu écouté ce que j’ai dit des écoles, et au contraire, le cardinal B[arnabo], qui ne veut que des écoles, trouve que je suis bien pressé pour vouloir d’un séminaire d’ici à deux ans. Tout s’arrangera plus tard, il faut l’espérer, en formant d’abord des écoles et puis le séminaire; mais le Pape ne sera pas content, tant que le séminaire ne marchera pas.

J’ai présenté mes Constitutions. Chaillot m’a promis de les faire passer, mais il est en froid avec toute la Congrégation des évêques et réguliers. Malheureusement on ne peut pas se passer de lui. Adieu, ma chère fille. La veille d’un départ, on est un peu dérangé.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum