DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 308

• DR04_308
• 2012
• DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 308
• Orig.ms. ACR, AG 77; D'A., T.D. 27, n. 77, pp. 72-74.

• 1 TEXTES OFFICIELS DE LA FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
  1 APPROBATION PAR ROME DES ASSOMPTIONNISTES
  1 COLLEGE DE NIMES
  1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
  1 DONS EN ARGENT
  1 ELECTION
  1 MISSION DE BULGARIE
  1 PREDICATION DE RETRAITES
  1 PREMIERE COMMUNION
  1 RESSOURCES FINANCIERES
  1 RETRAITES PASTORALES
  1 SCOLASTICATS
  1 SEMINAIRES
  1 SERMONS
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 BARNABO, ALESSANDRO
  2 BRAVAY, LOUIS-FRANCOIS
  2 BRUNONI, PAOLO
  2 CHAILLOT, LUDOVIC
  2 DU LAC, JEAN-MELCHIOR
  2 DUMAZER, ALEXIS
  2 GALABERT, VICTORIN
  2 GALLOIS, AUGUSTIN
  2 GERMER-DURAND, EUGENE
  2 GERMER-DURAND, JOSEPH
  2 GUISSARD, POLYEUCTE
  2 KAJZIEWICZ, JEROME
  2 MAURAIN, JEAN
  2 PERNET, ETIENNE
  2 PIE IX
  2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
  2 SVEGLIATI, STANISLAS
  3 AGEN
  3 BELGIQUE
  3 BULGARIE
  3 GARD, DEPARTEMENT
  3 LOUVAIN
  3 MALINES
  3 MARSEILLE
  3 ROME
  3 ROME, EGLISE SAINT-CLAUDE DES BOURGUIGNONS
  3 TOULOUSE
  3 UZES
• AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
• BAILLY_VINCENT de Paul aa
• Nîmes, 1er juin 1863.
• 1 jun 1863
• Nîmes

Mon bien cher ami,

Dans un mois, vous vous préparerez a partir pour la France. Je désire que vous preniez quelques précautions, car il serait possible que, pour vous, vous ne retourniez pas à Rome. On me presse de vous charger quelque temps du collège de Nîmes. Le P. Pernet vous remplacerait à Rome, le P. Hippolyte se plongerait de plus en plus dans le noviciat. Ces deux Pères moins occupés referaient leur santé, et vous, vous prendriez l’habitude d’être supérieur de séminaire étant directeur de collège.

Il importe que [vous] puissiez nous camper sur un appartement à louer pour le 1er novembre. Voilà une petite occupation de plus sur vos ravissantes épaules. Puis, vers le 1er juillet, vous nous apparaîtrez tous les trois. Frère Augustin ne retournera plus très probablement à Rome, non plus; [le] Fr. Benjamin aura pour compagnon [le] Frère Alexis(1).

Quant à l’affaire de notre approbation, Chaillot semble s’être un peu moqué de nous. Voici toujours une lettre pour le prosecrétaire(2), puisque vous la désirez. Dites-leur seulement, comme vous l’entendrez, que nous n’avons demandé l’approbation que parce qu’on nous a assuré qu’avec le nouveau secrétaire les choses iraient plus vite, mais que si elles devaient aller aussi lentement que par le passé, nous n’avions aucune hâte. Vous ai-je dit que le P. Galabert avait fait uno sbaglio(3)? Mgr Brunoni m’écrit pour me dire qu’il a écrit directement au P. Jérôme. Je pense que le meilleur est de ne pas s’inquiéter. Quand vous quitterez Rome, en prenant congé du c[ardinal] Barnabo vous lui direz que probablement vous ne retournerez pas, qu’on va vous mettre à la tête d’un collège, pour vous préparer à vos fonctions de futur supérieur du séminaire de Constantinople, que le P. Galabert avec un religieux de choeur et un Frère convers, qui a fait l’école pendant quelque temps, suffiront pour commencer à Andrinople ou à Philippopoli selon qu’on leur aura indiqué leur destination. En tenant le même langage au P. Jérôme, nous nous maintiendrons dans notre position franche envers tous.

Mercredi 4, je prêche à Toulouse(4); le 17, je prêche à Marseille; je prêcherai le 20 juillet à Agen à la retraite ecclésiastique et je demanderai des prêtres. J’irai le 19 août à Poitiers, ce qui m’empêchera peut-être d’aller en Belgique; cependant, je ferai tout ce que je pourrai pour me trouver les 16, 17 et 18 à Malines ou à Louvain – je ne me rappelle plus bien où doit être le Congrès.

Votre traite a été présentée et payée. Hier, nous avons eu la première communion; elle s’est parfaitement passée, et je suis réellement content. Vous savez que Joseph Durand(5) nous arrive décidément après son baccalauréat. Ici, les élections sont allées en dépit du bon sens(6). Nous aurons très positivement un député pour le Pape, peut-être deux, mais nous eussions pu en avoir trois sans grande difficulté, si messieurs les légitimistes avaient voulu ne pas persister à s’abstenir; mais il est possible que trois élections soient cassées, et alors nous verrons de reprendre la lutte. Il y aura, dans deux ou trois jours, une lettre de moi dans le Monde: elle sera datée de Nîmes. Je laisserai à du Lac le soin d’y mettre mon nom ou de le supprimer.

Adieu, cher ami. Mille fois vôtre et à nos Frères.