DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 310

5 jun 1863 Nîmes GALABERT Victorin aa

Sa prédication à Toulouse. – Les religieuses de Marango. – Le card. Barnabo a dit que nous devons nous entendre avec les Polonais. – Vous aurez deux religieux en octobre, mais il faut que vous sachiez où aller. – Finances. – Une maîtresse de bulgare à trouver pour les Soeurs. – Soyez économe. – Qui lira votre dictionnaire bulgare en manuscrit?

Informations générales
  • DR04_310
  • 2014
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 310
  • Orig.ms. ACR, AJ 84; D'A., T.D. 32, n. 84, pp. 70-71.
Informations détaillées
  • 1 BULGARES
    1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 GRECS
    1 OEUVRES D'ORIENT
    1 QUETES
    1 RELIGIEUSES
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 ARABADZIJSKI, PIERRE
    2 BARAGNON, PIERRE
    2 BARNABO, ALESSANDRO
    2 BRUNONI, PAOLO
    2 CALOMATI, ANDREA
    2 CANKOV, DRAGAN
    2 LAWRISIEWICZ, STEPHANE
    2 MALCZYNSKI, FRANCOIS
    2 MARANGO, JEAN-HYACINTHE
    2 PAYAN d'AUGERY, FRANCOIS
    2 SOFRANOV, IVAN
    2 TESTA, CARLO
    3 KADI-KOY
    3 MARSEILLE
    3 ROME
    3 TOULOUSE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 5 juin 1863.
  • 5 jun 1863
  • Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

J’arrive de Toulouse (pouvez-vous lire Toulouse?). En général, les noms que vous écrivez étant plus illisibles que le reste, je ne les devine pas, par exemple ceux que vous avez mis dans votre lettre du 27 mai. J’ai obtenu une petite quête, qui sera envoyée à Monseigneur, et de nouvelles souscriptions, mais le directeur est un vieux grand vicaire qui gêne l’élan, au lieu de le donner. J’irai, sous très peu de jours, à Marseille, où j’espère que M. Payan d’Augery disposera les choses avec plus d’intelligence. Du reste, je compte retourner à Toulouse.

Vous ferez bien de vous tenir loin des religieuses de Marango. Si vous leur donnez q[uel]q[ue] chose, il faut qu’elles le sachent; ce sera une preuve que vous ne leur êtes pas hostile. J’ai ici quelques personnes intelligentes, qui sont résolues à se dévouer à l’oeuvre, et je pense que nous pourrons les préparer d’abord ici, en nous faisant envoyer une ou deux jeunes Grecques ou Bulgares sans visions.

Quant aux Polonais, le cardinal Barnabo a dit que nous devions nous entendre ensemble. Ce sera à Malczinski à voir s’il vous veut, oui ou non, et quand il sera évêque, à parler clair. Je vais pour le moment rappeler nos jeunes gens de Rome; puis, en octobre, on vous en enverra deux, mais sachez où ils devront aller avec vous. Il faudrait avoir une réponse définitive par Mgr Brunoni.

Je ne demande pas mieux que d’acheter à Kadi-Keuï, mais il faut que j’aie vendu ici. Or, je m’en occupe très activement soit pour acheter, soit pour l’emprunt de Mgr Brunoni. Aujourd’hui, je dois encore voir plusieurs personnes à cet effet. Vous voyez que je ne m’endors pas. Si vous connaissez quelqu’un à Constantinople, qui sachant bien le bulgare, voulût se faire religieuse, vous pourriez l’envoyer; ce serait pour donner des leçons aux Soeurs.

Vous pouvez prendre 500 francs chez Pierre Baragnon, mais en prévenant Don Andrea qui y compte comme à point. Vous toucheriez l’argent chez Pierre, si c’est urgent, mais économisez. Vous nourrissez Laurociewicz(1), vous donnez aux Soeurs grecques, prenez garde de mourir de faim, car ici nous tirons le diable par la queue. J’approuve tout à fait les leçons que vous prenez, mais qui lira votre dictionnaire bulgare en manuscrit?

Adieu, cher ami. Mille fois vôtre en N.-S. Mille hommages à Monseigneur et mille tendresses à Don Testa, ainsi qu’à Baragnon.

Notes et post-scriptum
1. M. Sofranov écrit Lawrysiewicz. Prêtre polonais passé au rite bulgare en 1862. Il avait été choisi par Mgr Arabadzijski comme un de ses collaborateurs dans l'administration et le ministère spirituel des Bulgares-Unis. En avril 1863, il succéda à Cankov comme rédacteur en chef de la "Bulgaria", l'organe des Bulgares-Unis (SOFRANOV, o.c., pp. 53 et 143).