DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 338

jul 1863 Nîmes BARNABO Cardinal

Le Saint-Père rejette la plupart des idées de son rapport et le cardinal semble lui reprocher d’avoir manqué d’ouverture à son égard. – Analyse des faits accomplis depuis le 27 mai 1862. – Il a communiqué des impressions en toute simplicité et sans arrière-pensée. – Il ne voit pas en quoi son projet manifeste un désir de latinisation de l’Orient. – Il ne tient pas à ses idées ni à l’oeuvre de la Bulgarie si l’on croit que d’autres doivent s’en occuper. – Ce qu’il est disposé à faire, si on lui continue cette mission. – Sa position à Constantinople.

Informations générales
  • DR04_338
  • 2038
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 338
  • Copie du P. V. de P. Bailly, ACR, AP 6; D'A., T.D. 40, n. 4, pp. 114-116.
Informations détaillées
  • 1 BULGARES
    1 CONGREGATION DE LA PROPAGANDE
    1 ECOLES
    1 GRECS
    1 LITURGIE ROMAINE
    1 LITURGIES ORIENTALES
    1 MAITRESSES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SEMINAIRES
    1 TURCS
    2 ALLEON, ANTOINE
    2 ALOISIO, BONAVENTURA
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BECKX, PIERRE
    2 BERARDI, GIUSEPPE
    2 BRUNONI, PAOLO
    2 CALOMATI, ANDREA
    2 DAMAS, AMEDEE DE
    2 FUAD-PACHA
    2 HASSOUN, ANTOINE
    2 HOWARD, EDWARD
    2 KAJZIEWICZ, JEROME
    2 KOULOMAKI
    2 LAVIGERIE, CHARLES
    2 MALCZYNSKI, FRANCOIS
    2 PIE IX
    2 SIMEONI, GIOVANNI
    2 TALBOT, GEORGE
    2 TESTA, CARLO
    2 VAILHE, SIMEON
    2 VEUILLOT, LOUIS
    3 BULGARIE
    3 CONSTANTINOPLE
    3 JERUSALEM
    3 KADI-KOY
    3 LIBAN
    3 NIMES
    3 ORIENT
    3 PHILIPPOPOLI
    3 ROME
  • AU CARDINAL BARNABO, PREFET DE LA PROPAGANDE
  • BARNABO Cardinal
  • [Nîmes, début de juillet 1863](1).
  • jul 1863
  • Nîmes
La lettre

Monseigneur,

Votre Eminence a eu la bonté de communiquer au P. Vincent de Paul Bailly quelques observations à propos du Mémoire que j’ai présenté au Saint-Père, à mon retour de Constantinople(2). Il résulte de là que le Saint-Père rejette la plupart des idées que j’ai exposées et n’approuve pas la marche que j’indiquais. Votre Eminence elle-même semble supposer que je n’ai pas procédé avec Elle avec assez d’ouverture.

Je demande à Votre Eminence de me permettre une analyse de faits accomplis depuis le mardi 27 mai de l’année dernière(3). Ce jour-là, si je ne me trompe, pendant que mon évêque était à l’audience du Pape, je fus abordé dans l’antichambre du Vatican par Messeigneurs Howard, Talbot et Lavigerie. Le premier ayant su que j’avais autorisé le P. de Damas à acheter la mosquée où la tradition place le Cénacle, témoin de l’institution de la Cène et de la descente du Saint-Esprit, me dit que ce n’était pas à Jérusalem, mais en Bulgarie qu’il fallait aller travailler.

« Je ne le puis, répondis-je, je n’ai qu’une petite Congrégation naissante. J’ai déjà l’autorisation du cardinal Barnabo pour Jérusalem et le mont Liban, je ne puis embrasser tant de choses à la fois. Si l’on désire que je renonce à Jérusalem, faites-le moi dire par le cardinal Barnabo, afin que je ne passe point à ses yeux pour un homme léger. – Il ne vous le dira point, répliquèrent les prélats. – Alors faites-le moi dire par le Pape ».

La proposition parut d’abord inacceptable. Cependant comme je maintenais ce que j’avais dit, Mgr Talbot promit d’en parler le soir même à Mgr Simeoni qui devait avoir son audience du Pape.

Le lendemain, avec Mgr Howard, j’allais trouver Mgr Simeoni, il avait, en effet, dit un mot, et le Pape avait donné l’ordre qu’on vous en parlât. On voulait que j’allasse vous trouver je le refusais positivement, non par manque de confiance, mais pour établir que je ne me mêlais pas de moi-même dans une nouvelle affaire.

Mgr Simeoni m’ajourna à huit jours. Le mardi 3 juin, le Saint-Père avait eu la bonté de me dire en audience publique qu’Il bénissait mes oeuvres d’Orient et d’Occident. Le soir, à l’audience, il aurait dit à Mgr Simeoni qui lui parlait de moi: « Pourquoi d’Alzon n’a-t-il pas demandé une audience? » Et comme celui-ci lui faisait observer que je me serais bien gardé d’ajouter à ses écrasantes fatigues: « Qu’il vienne dit-il, vendredi, de 9 h à 9 h 1/4; qu’il se fasse présenter par Berardi(4). Je trouverai un quart d’heure à lui donner ».

Il est bien évident, Eminence, que ce n’était pas moi qui cherchais à entrer par la fenêtre. A l’heure indiquée, le Pape eut la bonté de faire demander si je n’étais pas dans l’antichambre. Il me parla le premier, approuva l’idée d’un séminaire, me dit qu’il ne savait point où il faudrait le placer, que je devrais envoyer quelqu’un qui étudierait les lieux et qu’alors j’aurai la bénédiction apostolique pour le fonder. Ce fut alors que je me permis de proposer au Saint-Père les Polonais. – « Il faut aller avec prudence, me répondit le Pape; les Polonais n’ont pas toujours la tête solide ». – Je lui fis l’éloge de quelques-uns d’entre eux, et, dans sa bonté, il n’insista pas. J’emportai seulement le désir manifesté par Sa Sainteté qu’au lieu de m’occuper de Jérusalem et du Liban, je dirigeasse mes travaux vers la Bulgarie.

Au sortir du Vatican, je courus à la Propagande trouver Mgr Simeoni, lui rendre compte de mon audience et vous en demander une. Votre Eminence voulut bien me donner rendez-vous pour le soir même.

Votre Eminence a trop bonne mémoire pour qu’il soit nécessaire de lui rappeler ma conversation. Seulement je tiens à constater que je ne venais point m’excuser de ma légèreté, mais lui expliquer comment je m’étais conduit pour ne pas encourir le reproche d’homme léger, ce qui est un peu différent. Je déclarais à Votre Eminence que je tenais à suivre en tout la ligne tracée par la Propagande. Elle me répondit des paroles si belles que je me suis permis de les citer, à plusieurs reprises, comme preuve de l’esprit de foi qui dirige le Sacré Collège. Votre Eminence m’engagea elle-même à me présenter à Mgr Brunoni, et, sept à huit jours après, en présence de Mgr Hassoun, elle me répéta à plusieurs reprises: « Puisque vous devez aller à Constantinople, mettez-vous sous la direction de Brunoni et ensuite sous celle de Hassoun ». Ces paroles me semblaient parfaitement significatives, étant prononcées en présence du second de ces deux prélats. Pendant mon séjour à Constantinople, c’est des pensées de Mgr Brunoni surtout que je me suis inspiré, comme Votre Eminence me l’avait recommandé elle-même.

Avant de partir, je fis demander à Votre Eminence si elle voulait que je passe par Rome en me rendant en Orient. « S’il vient à Rome, je n’aurai qu’à lui souhaiter bon voyage, me fîtes-vous dire; c’est au retour que je veux le voir »(5).

Je n’avais donc reçu aucune direction et l’on désirait connaître le résultat de mes impressions. Suis-je bien coupable si ne sachant pas dans quel sens on désirait me voir parler, je communique en toute simplicité les idées suggérées par un séjour de deux mois?

Maintenant on semble craindre que je veuille travailler à latiniser l’Orient. Je ne vois rien de semblable dans ce que j’ai proposé. J’indique l’utilité de ce que j’appelle un séminaire patriarcal, où seront élevés des Latins, des Grecs et des Bulgares, chacun selon son rite. Il faut des Latins, parce que le nombre en augmente tous les jours à Constantinople; il faut des Bulgares, parce que tant qu’on n’aura point de prêtres instruits de leur nation, on fera bien peu de choses dans ces vastes contrées; il faut des Grecs, parce que le mouvement de retour se fait, quoique plus lentement, déjà sentir chez eux.

Dans ce projet qu’y a-t-il qui manifeste un désir de latinisation? J’indique comme un fait que l’Orient reçoit tous les jours davantage les idées européennes, mais cette observation est de tous les voyageurs. Si Votre Eminence avait le temps de lire des articles publiés en mars et avril dernier dans la Revue des Deux-Mondes, elle verrait que les protestants eux-mêmes parlent là-dessus comme les catholiques, et les révolutionnaires comme les Turcs. J’annonce la nécessité d’agir en prévoyance d’un avenir humainement parlant inévitable, mais je ne dis pas qu’il soit indispensable de mettre immédiatement la main à l’oeuvre.

Une fois cela dit, je prie Votre Eminence d’être convaincue que je ne tiens nullement à mes idées, pourvu que l’on veuille bien m’indiquer celles que je dois suivre. Si l’on eût bien voulu me les suggérer plus tôt, peut-être eussé-je moins perdu de temps. Je ne tiens pas davantage à l’oeuvre de la Bulgarie, et si l’on croit que d’autres doivent s’en occuper, qu’on veuille bien prévenir à temps, afin de ne pas m’exposer à faire des fondations inutiles. Que si, au contraire, on veut bien me continuer la mission qu’on m’a donnée, au mois d’octobre, j’enverrai à Philippopoli 3 religieux pour commencer une petite école; de concert avec Mgr Brunoni, je préparerai une Ecole normale pour les écoles de filles bulgares ou grecques; un peu plus tard, j’établirai un séminaire dans tel lieu de Constantinople ou de ses environs qui m’aura été indiqué par la Propagande, et après y avoir consacré de ma fortune une somme de 300.000 ou 400.000 francs, je chercherai à pourvoir à son entretien en prêchant en France pour l’Oeuvre des Ecoles d’Orient, dont les directeurs sont parfaitement d’accord avec moi. Votre Eminence voudra bien se rappeler qu’Elle m’a donné, à deux reprises, mission de prêcher particulièrement pour cette oeuvre.

Ma position à Constantinople est bonne. Fuad-Pacha a été fort content de mon discours de la distribution des prix de l’année dernière, dont on lui a lu, je le sais, les principaux passages, et je regrette que le P. Jérôme, en vous signalant le danger de ce discours, n’ait pas indiqué cette circonstance assez propre à tranquilliser sur l’effet qu’il avait produit en Orient.

Le carême que j’ai prêché semble avoir attiré assez de sympathies. Si j’ai l’espoir que ma demande en faveur de M. Alléon est écoutée, je suis bien sûr de trouver à Constantinople même des ressources pécuniaires abondantes.

L’hiver prochain, M. Louis Veuillot doit aller avec moi à Constantinople et y préparer des notes pour un livre sur l’Orient(6). Il est sûr que si j’avais la pensée de la Propagande, je pourrais décider cet écrivain illustre à consacrer sa plume à son développement.

Notes et post-scriptum
1. Contrairement à l'avis du P. Vailhé qui la situait "vers le 20 juin 1863" (v. *Lettre* 2029, n. 1), nous croyons que notre lettre, écrite pour répondre à des observations du cardinal Barnabo sur le rapport du P. d'Alzon au pape (*Lettre* 1979), doit être reportée après une conversation que le P. Bailly eut le 24 juin avec le cardinal, et dont il rendit compte de vive voix à son supérieur après son retour à Nîmes à la fin du mois de juin. La lettre du P. d'Alzon comporte en effet plusieurs allusions à des propos tenus par le cardinal au cours de cette conversation.
2. Nous disposons encore des notes prises par le P. Bailly immédiatement après son entretien avec le cardinal Barnabo: *Mémoires de Rome et de Nîmes* (Orig.ms. ACR, GM 9; cop. dactyl. des écrits du P. Bailly, t. 23, pp. 86-87).
Ces notes à l'usage de leur seul auteur présentent les qualités, mais aussi les limites, de pareils documents; une garantie d'authenticité indéniable d'une part, mais de l'autre des difficultés d'interprétation dues au manque d'élaboration du texte. Ainsi le lecteur devra-t-il faire preuve d'attention s'il veut distinguer nettement les propos du pape rapportés par le cardinal de ceux du cardinal lui-même.
A son retour à Nîmes, le P. Bailly rendit certainement compte de cette conversation au P. d'Alzon: notre lettre le prouve. Mais on peut se demander s'il n'a pas gardé pour lui seul ce qui, dans les propos du pape, était le plus dur à entendre pour le P. d'Alzon.
Avant de citer ce texte, avouons que les allusions du septième paragraphe nous échappent. Dans le même paragraphe, peut-être faut-il lire Calomati au lieu de Koulomaki, et P[ape] au lieu de P[ère]. Dans l'avant-dernier paragraphe, il faut sans doute lire *l'affaire Malczinski*.
"*24 juin 1863*. - *Fête de st Jean-Baptiste*.
S.E. me retient jusqu'après 10 h. du soir et veut me donner sa pensée générale sur nos affaires avant mon départ.
Il m'exprime de nouveau combien le St Père a accueilli avec irritation les divers projets du rapport, surtout les pensées de grande réorganisation. - Mais je n'ai parlé de rien de pareil, il m'a offert un séminaire, voilà tout. Qu'il le fasse!
Le malheur dans tout cela est qu'on veut quelquefois entrer par la fenêtre et non par la porte; ainsi l'affaire de Bulgarie s'est décidée, tramée dans un petit complot T[albo]t, H[owar]d, etc., et d'A[lzon] est venu me trouver comme quelqu'un qui s'excuse: on m'a poussé, vous direz peut-être que je change, etc. Non, ai-je répondu. Je dirai que vous êtes Français, il y a du bien là à faire. Voilà comment j'ai donné la mission.
- R. Oui, mais le St Père a fait appeler, a donné lui-même cette mission et sans cette demande le P. d'Alzon avait déclaré qu'il ne ferait rien.
Eh bien, aujourd'hui le Pape dit: je ne sais ce que c'est, je n'ai pas autorisé à dire que je lui donnais une telle mission et on a abusé (ce n'est pas le terme de S.E., mais le sens) de paroles, de conversation pour écrire que j'ai béni les Oeuvres d'Occident et d'Orient. Moi, Barnabo, quand on m'a montré cela et qu'on m'a demandé: est-ce vrai? je n'ai pu [que] répondre que je n'en sais rien.
En éveillant ces questions de nouveau on blesse des susceptibilités, il y en a déjà de soulevées. Après que le P. d'Alzon s'est posé comme envoyé du Pape, ces propositions prennent un caractère d'authenticité, le Gouvernement peut s'en blesser, les Grecs auxquels cela rappelle la croisade. Je le supplie d'être plus réservé dans sa parole publique.
Pour en revenir à l'histoire de la mission, d'Alzon est revenu, m'a parlé du séminaire sans me dire un mot du grand plan des rites, puis il a présenté son rapport au St Père. Le St Père commence à m'en parler, j'ignore le premier mot. J'examine seul et je vois une foule de choses malheureuses qu'on aurait pu éviter de dire si on m'avait parlé, si on avait consulté mon expérience de 15 ans. Obligé de présenter ces idées, remarquez qu'elles sont les [*blanc*] et je l'aurais dit à d'Alzon, j'ai dû me contenter de lire les titres l'un après l'autre en donnant les développements quand on les désirait et le rapport à la main, pour opposer à tous les mouvements d'impatience: ce n'est pas moi qui parle, voyez, je lis.
Mes éclaircissement sur les faits au moins eussent été très utiles, comme pour le patriarcat, l'archevêché, sur les personnes aussi comme pour Koulomaki qu'on propose au P[ère] comme Evêque! (Aff. du costume de camérier d'h. - enflammation de Testa).
Ainsi le St Père pouvait-il comprendre des prop. d'archevêque, de personnes, de patriarche, de changement de rit dont on n'avait même pas conféré avec la Propagande?
La question de demander une mission pour prêcher a par suite été repoussée très vivement. Mais le moindre signe de ma part c'est élever autel contre autel, enlever la protection assurée aux Ecoles d'Orient. Enfin de ces complots, il ne reste rien. Lavigerie disait: je n'y puis rien débrouiller, ces hommes ne s'entendent pas. Talbot se met tout en dehors. Que pouvait-il connaître à cela pour proposer des changements de mission: (et pourquoi me mettre en dehors). Je ne désire qu'aider.
Maintenant ce rapport est présenté au nom de Br[unoni]. Comment lui ne s'affirme-t-il pas par un mot d'approbation lorsque plusieurs choses sont en contradiction avec les opinions qu'il s'est faites précédemment. Ainsi lui écrivons-nous: il paraît que vous approuvez tout ce rapport, mais ne savez-vous pas ceci et cela pour Chalcédoine, pour le Patriarchat, pour etc...
- R. Je tâche d'expliquer que ce rapport ayant été discuté avec Mgr B[runoni] avant d'être écrit, la rédaction pouvait n'être pas toujours la pensée exacte de Mgr Brunoni mais l'ensemble.
- C. Mais voici ce qui se présente, vous ne connaissez pas les Orientaux. Le Général des Jésuites me présente un rapport du P. Aloysio de Syra [Le P. Bonaventura Aloisio (1809-1877) était le provincial des missions jésuites au Levant: précision due aux recherches de J.-P. Périer-Muzet et ajoutée le 20 mars 2000] approuvé également *en tout* de Mgr B. Or il propose à Chalcédoine (non à Constantinople, remarquez) sur l'emplacement même indiqué par le P. d'Alzon un séminaire. J'ai répondu: Mais vous êtes devancé, ce terrain est sans doute déjà acheté par le P. d'Alzon. Il ne pouvait le croire. Que dit donc Mgr Brunoni? - Voilà pourquoi nous lui écrivons.
La prudence est indispensable pour réussir dans des fondations. Ainsi l'affaire M., j'en ai parlé parce que je savais les plaintes. Il m'a répondu: je ne veux pas monter cet escalier. C'est fort délicat, mais si on se met en guerre ouverte, comment recevoir une aide indispensable dans ces pays.
J'admire, mais agir *secundum scientiam*. Quant aux rites, le St Père a dit: je suis tellement engagé par ma première lettre *ad orientales* et tous mes actes que lors même que cela deviendrait un jour ma propre pensée, je ne serais point libre de l'accomplir. Ce serait une trahison à diverses reprises. Plus tard sans doute".
3. Se reporter à la chronologie de l'année 1862 et à la *Lettre* 1784, n. 1.
4. Mgr Giuseppe Berardi, archevêque élu de Nicée, était protonotaire apostolique et camérier secret de Sa Sainteté.
5. Lettre de Vincent de Paul Bailly du 6 décembre 1862.
6. C'est la dernière allusion à un voyage à Constantinople en compagnie de Veuillot. Dans une lettre malheureusement non datée (EC 50), Veuillot exprimera au P. d'Alzon son regret de devoir renoncer à ce voyage mais, dira-t-il, "je vous dois au moins d'en avoir eu l'espérance pendant quelques jours".