DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 336

27 jun 1863 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Mme de Vauguyon. – Mme de Rocher. – M. Revoil: on va vous envoyer une copie du plan. – Dieu nous envoie des novices. – Un petit malentendu entre Nîmes et la rue François Ier à propos d’un postulant. – Conclusions qu’il en tire. – La vente du Vigan. – Il va bâtir pour les novices.

Informations générales
  • DR04_336
  • 2036
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 336
  • Orig.ms. ACR, AD 1321; D'A., T.D. 23, n. 748, pp. 93-94.
Informations détaillées
  • 1 BATIMENTS DU NOVICIAT
    1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 EXAMINATEURS DES CANDIDATS ASSOMPTIONNISTES
    1 FRERES CONVERS
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PENSIONNATS
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 REVOIL, HENRI-ANTOINE
    2 ROCHER, MADAME ADRIEN DE
    2 ROCHER, THERESE-AUGUSTINE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 VAUGUYON, MADAME DE
    2 VIRGI, PASQUALE
    3 BORDEAUX
    3 PARIS
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 27 juin [18]63.
  • 27 jun 1863
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

J’écris à Mme de Vauguyon de s’adresser à vous(1). J’ai écrit à Mme de Rocher, j’attends sa réponse. J’ai vu M. Revoil cet après-midi. il m’a promis que tout serait prêt pour la fin de la semaine(2). Il avait oublié une partie des choses convenues, je l’ai remis sur la voie; mais on vous enverra une copie du plan, afin que si j’ai oublié q[uel]q[ue]chose, vous le rectifiiez vous-même.

Dieu nous envoie des demandes de novices presque tous les jours. Si cela dure, ce sera presque trop. On vous aura dit qu’il y avait eu un petit tiraillement entre la maison de Nîmes et celle de la rue François Ier. Cela venait d’un malentendu où Paris a mis de la raideur et Nîmes de la vivacité. J’avoue à ma honte que je n’y comprends rien. On refusait un postulant, sous prétexte qu’il est trop jeune, et on prenait pour motif du refus que les examinateurs n’avaient pas procédé régulièrement. On brouillait la question de fond avec celle de forme. Il en est résulté pour moi deux conclusions: 1° Que j’ai eu parfaitement tort de ne pas assister et présider toutes les Commissions particulières, qui ont préparé le travail du Chapitre général; 2° Que si l’on veut des novices, il faut avoir le courage de leur faire faire quelques études. Les Jésuites et les Frères des écoles chrétiennes procèdent ainsi. C’est plus lent, mais plus sûr. Il nous arrive un novice italien(3); tâchez de nous procurer quelques Anglais.

On n’avait jamais estimé le Vigan que 400.000 francs. Je le vends sur le pied de 460.000; on trouve que je ne fais pas une bonne affaire. Notez que je partage les bénéfices au-dessus de 400.000 fr, et que je garde pour moi une maison estimée 60.000 fr, mais que je réduis à 40.000 fr pour ne rien exagérer. Je vais bâtir, au patronage, sur un plan qui nous donnera de 50 à 60 cellules pour les novices, un dortoir pour les Frères convers(4).

Je n’irai à B[ordeau]x que vers le 16 ou 17 août. Vous voudrez bien alors faire vos recommandations, que ma mauvaise mémoire aurait oubliées d’ici là. Adieu, ma chère fille. Il faut que je fasse une lettre fort triste. Il est question d’une Congrégation en révolte et d’un prêtre coupable des plus graves désordres.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Pour une diminution de pension en faveur de sa fille chez les Dames de l'Assomption.
2. M. Revoil est l'architecte chargé des nouvelles constructions des R.A. à Nîmes, et Mère M.-Eugénie compte en partie sur la dot de Soeur Thérèse-Augustine, fille de Mme de Rocher, pour en couvrir les frais. A la demande de Mère M.-Eugénie, le P. d'Alzon a écrit à Mme de Rocher.
3. Un napolitain de 19 ans, Pasquale Virgi, que le P. Bailly doit amener de Rome avec lui à la fin du mois.
4. Depuis le début de juin, il est question dans la correspondance du P. Hippolyte de bâtir au patronage pour le noviciat. Au P. Picard le 9 juin il avait écrit: "Je demande 20 cellules pour le noviciat" et un dortoir pour les frères convers. Le P. d'Alzon voit plus grand encore...