DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 349

15 jul 1863 Lavagnac MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La santé de son père. – M. de Rocher. – Il a relancé M. Revoil. – Les retards que met le P. Picard à lui répondre sur leur état financier ne lui permettent pas de la fixer sur ce qu’il pourrait mettre à sa disposition. – Il comprend sa lassitude: Dieu permet ces choses pour nous faire expier une foule d’imperfections.

Informations générales
  • DR04_349
  • 2048
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 349
  • Orig.ms. ACR, AD 1322; D'A., T.D. 23, n. 751, pp. 95-96.
Informations détaillées
  • 1 DOT
    1 FATIGUE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RAPPORT FINANCIER DE LA CONGREGATION
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 VIEILLESSE
    2 ALZON, HENRI D'
    2 GERMER-DURAND, FRANCOIS
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 REVOIL, HENRI-ANTOINE
    2 ROCHER, ADRIEN-MAURICE DE
    3 NIMES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Lavagnac, 15 juillet 1863.
  • 15 jul 1863
  • Lavagnac
La lettre

Je vous remercie de votre petit mot, ma chère fille. Je suis ici un peu fatigué. Nous avons eu hier une alerte pour mon père, et il a failli nous rester entre les mains. A 90 ans, tout est grave: c’est sa faiblesse qui le sauve.

M. de Rocher ne veut pas donner plus de 20.000 francs, mais je propose à quelqu’un de vous prêter 20.000 fr dont je me ferai caution. J’ai fait toutes les instances auprès de M. Revoil. Le malheur est qu’il n’y a pas d’autre architecte capable. En partant de Nîmes, j’ai bien recommandé à François Durand et à Soeur Fr[ançoise]-Eugénie de lui porter mes plaintes et les vôtres; il faudrait que vous pussiez lui écrire un mot. J’écris au P. Picard pour lui demander la situation positive de notre état financier. Je regrette que depuis le temps où je le lui demande, il n’ait pas la possibilité de me répondre exactement; ce qui m’empêche de pouvoir vous donner une réponse sur ce que je pourrais mettre à votre disposition. J’avoue que cette incertitude me peine pour vous; car dans les calculs deux ans devaient suffire pour arranger toutes choses, et je vois plus de deux ans écoulés sans que nous arrivions à une solution favorable.

Je comprends bien votre lassitude. Elle est dans le fond des choses, elle est dans votre situation particulière, elle est dans votre nature, elle est aussi un peu dans votre âge. Dieu permet ces choses pour nous faire expier une foule d’imperfections. Oh! qu’heureux sont ceux qui ne veulent que lui et ne veulent absolument être que ses instruments!

Adieu, ma fille. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum