DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 360

27 aug 1863 Paris BAILLY_VINCENT de Paul aa

Les novices et le parloir. – Mme Bardonnenche. – Les novices présents et futurs. – Il préfère que l’on quitte plutôt que de ne pas marcher droit.- Varia.

Informations générales
  • DR04_360
  • 2062
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 360
  • Orig.ms. ACR, AG 85; D'A., T.D. 27, n. 85, pp. 82-83.
Informations détaillées
  • 1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DEFICITS
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 FRANCHISE
    1 PARLOIR
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BARDONNENCHE, MADAME
    2 BOURGUET, JULES
    2 CANIS, JEAN
    2 COULOMB, LOUISE
    2 PERNET, ETIENNE
    2 VILLARET, XAVIER
    3 MARVEJOLS
    3 POITIERS
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Paris, 27 août 1863.
  • 27 aug 1863
  • Paris
La lettre

Votre lettre(1) est arrivée trop tard à Poitiers; je ne l’ai reçue qu’il y a deux heures. Je réponds en toute hâte.

1° Plaignons ceux qui se retirent, mais ne les regrettons pas(2).

2° Villaret a eu la défense la plus absolue d’aller chez Mlle C[oulomb]. Les novices religieux ne doivent pas aller au parloir plus que tous les quinze jours. Je défends qu’il y aille plus souvent. Je croyais avoir donné des ordres précis.

3° Quant aux autres, que voulez-vous? Vous m’avez confirmé, une fois de plus, l’incapacité du P. Pernet. Quant à l’emprunt, nous le ferons si c’est nécessaire, toutefois, j’espère bien l’éviter à l’aide de certaines combinaisons.

4° Quant à Mme B[ardonnenche], il faut lui savoir gré de son dévouement(3). Nous avons passé une année très difficile. On me menaçait de 20.000 francs de déficit dans le budjet approximatif. Gagnons un peu de temps, et bien des choses s’arrangeront. Vous êtes jeune, mon fils, et ne savez pas que le contrepoids du zèle est la patience(4).

5° Quant à de nouveaux novices, nous en avons d’excellents qui se mitonnent. Les nôtres sont de vrais enfants. Parlez-leur de mon embarras de mettre avec eux des gens qui aient le sens commun. Un prêtre de Marvéjols – est-ce celui dont vous m’avez parlé? – n’attend que mon arrivée pour aller à Nîmes. On me parle d’un prêtre anglais qui a très bonne façon, si j’en juge par quelques moments que j’ai passés avec lui. Enfin, d’autres personnes que je ne puis pas nommer.

6° Veuillez dire à nos jeunes gens, avec le charme qui vous caractérise, que je préfère que l’on quitte plutôt que de ne pas marcher droit.

7° Je veux savoir qui faisait les lettres de l’ex-Frère Jules(5).

8° Ayez la bonté de m’expédier une douzaine, sinon deux, de mes discours.

Adieu, bien cher ami. J’ai hâte de retourner à Nîmes. J’y serai le 10 ou le 11. Tout vôtre, et du fond du coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
De grâce, dites-moi tout ce que vous découvrez. Le système des réticences est le pire de tous, et j'espère que vous continuerez à me tenir au courant de tout.1. Des 23 et 24 août.
2. Deux novices étaient partis.
3. Grâce auquel le déficit du collège était moindre que prévu.
4. Vincent de Paul pressait le P. d'Alzon de consentir à un emprunt.
5. L'un des deux novices dont Vincent de Paul lui avait appris le départ. "Il y a déjà longtemps, je me le suis fait avouer, avait écrit Vincent de Paul, qu'on écrit pour Fr. Jules des lettres où il demande de l'ouvrage et des places"; et le 29 août, répondant à la question du P. d'Alzon, il livrera le nom de l'écrivain, qui était le Fr. Jean Canis.