DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 367

3 sep 1863 Paris CHASSANIS Clémentine

Etre à Dieu comme il l’entend. – Continuez vos efforts. – Il est irrésistiblement poussé à la tenir dans la voie de la prière, de la pénitence et de la perfection.

Informations générales
  • DR04_367
  • 2071
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 367
  • Orig.ms. ACR, AM 380; D'A., T.D. 38, n.17, pp. 100-101.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 VERTU DE PENITENCE
    1 VIE DE PRIERE
  • A MADEMOISELLE CLEMENTINE CHASSANIS
  • CHASSANIS Clémentine
  • Paris, 3 septembre 1863.
  • 3 sep 1863
  • Paris
  • *Clémentine*.
La lettre

Je suis bien tenté de vous gronder, ma fille. Est-ce que par hasard vous deviendriez coquette? Parler toujours de votre peur de m’ennuyer, qu’est-ce que cela signifie? Allons, qu’il ne soit plus question de pareille supposition entre nous!

Vous avez à vous bien persuader que, voulant être à Dieu, vous ne lui avez pas encore assez dit du fond du coeur que vous voulez être à lui, comme il l’entend, et non comme vous l’entendez. A cet égard, je ne sais pourquoi il me semble qu’au plus profond du coeur il y a quelque chose à faire. Vous me faites l’effet de conserver quelques réserves très intimes, mais très réelles. Puis, vous avez bien, ma chère enfant, quelque petite chose à expier. Mais comme, malgré tout, je suis convaincu qu’il faut que vous alliez à N.-S., malgré tout aussi, je vous conjure de continuer vos efforts. Ils sont agréables, croyez-le bien, à notre divin Maître. Il est impossible que cette longue chaîne de répugnances vaincues ne porte pas au bout un dédommagement, que Dieu réserve toujours à la persévérance.

Pour ce qui me concerne, croyez bien que ce m’est un vrai bonheur de vous faire du bien et que je trouve, dans la certitude des fruits de sainteté que vous me donnerez un jour, le sentiment d’une obstination irrésistible à vous tenir dans la voie de la prière, de la pénitence et de la perfection, où il vous faudra bien entrer, et bientôt.

Adieu, ma fille. Tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum