- DR04_381
- 2092
- DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 381
- Minute ACR, AN 202; D'A., T.D. 39, n. 2, pp. 133-134.
- 1 ACHAT DE TERRAINS
1 BULGARES
1 SEMINAIRES
2 BALABINE, EUGENE
2 DAMAS, AMEDEE DE
2 GAGARINE, JEAN-XAVIER
2 GALABERT, VICTORIN
2 PIE IX
3 BULGARIE
3 CONSTANTINOPLE
3 GHAZIR
3 KADI-KOY
3 ROME - A MONSEIGNEUR CALOMATI, VICAIRE GENERAL DE CONSTANTINOPLE
- CALOMATI Mgr
- Nîmes, 3 octobre 1863.
- 3 oct 1863
- Nîmes
Monseigneur,
Je vous remercie des explications que vous voulez bien me donner; toutefois, je dois vous faire observer qu’avant de quitter Constantinople j’ai su que l’ambassade française voulait faire venir des Jésuites; qu’à Rome, un Jésuite de mes amis m’a parlé de ce projet comme d’une chose arrêtée; qu’un autre prêtre, avec qui je suis intimement lié, m’a dit savoir depuis deux ans que le P. Gagarin rêvait un séminaire à Chalcédoine; enfin, qu’à la réunion du comité des Ecoles d’Orient, il m’a été évident par les discours du P. de Damas et du P. Balabine(1) que ces Messieurs élevaient des Bulgares à Ghazir, afin de former avec eux plus tard un séminaire du côté de Constantinople. Si je compare tous ces faits avec la lenteur mise par vous à acheter un terrain, que je croyais acquis huit jours après mon départ, n’ai-je pas le droit de conclure que cette lenteur venait de ce que vous attendiez le dernier mot des Jésuites? Je suis heureux de voir que je m’étais trompé(2). Mais depuis ayant su que le Pape, sans me donner un ordre positif, préférait me voir établir dans la Bulgarie proprement dite, vous comprenez que je dois étudier de nouveau la question.
Ceci ne diminue en rien mon bon vouloir pour l’archevêché de Constantinople, et je crois l’avoir prouvé par l’emprunt de 250.000 francs que je viens de négocier.
Je vous prie, Monseigneur, de compter sur tout mon zèle et de me croire…
2. Ayant appris par le Galabert les griefs du P. d'Alzon à son égard (v. *Lettre* 2070), Mgr Calomati s'était expliqué dans une lettre du 17 septembre sur les points où sa bonne foi était suspectée. L'argument décisif à ses yeux était le fait que l'établissement des Jésuites à Constantinople était loin d'être une chose acquise. Dans une lettre du même jour au P. d'Alzon, le P. Galabert prend la défense de Mgr Calomati.