DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 382

4 oct 1863 Nîmes GALABERT Victorin aa

Son père est mourant depuis 15 jours. – Il n’est pas émerveillé de ses talents de négociateur. – Qu’il ne s’engage pas au-delà de ce à quoi on l’autorise. – Le prochain départ des Frères. – On le rappelle auprès de son père.

Informations générales
  • DR04_382
  • 2093
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 382
  • Orig.ms. ACR, AJ 98; D'A., T.D. 32, n. 98, p. 85.
Informations détaillées
  • 1 ECOLES
    1 MALADES
    1 MORT
    1 SEMINAIRES
    2 ALZON, HENRI D'
    2 CANOVA, ANDREA
    2 GALABERT, MADAME ETIENNE-JOACHIM
    2 TESTA, CARLO
    3 CONSTANTZA
    3 LAVAGNAC
    3 PHILIPPOPOLI
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 4 oct[obre] 1863.
  • 4 oct 1863
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Je ne vous ai pas écrit par le dernier courrier, parce que mon père est mourant depuis quinze jours et que j’étais à Lavagnac. Je vais essayer de vous faire parvenir ces lettres par Kustendjé. Laissez-moi vous dire que je ne suis pas très émerveillé de votre talent de négociateur. Si Mgr Canova croyait que nous ferions l’école de Philippopoli à nos frais, qui avait pu lui donner cette idée ou l’y laisser, sinon le P. Galabert? Or quand vous avais-je autorisé à le lui laisser croire? Egalement qui vous a chargé de lui écrire que nous prendrions l’école à notre compte? Avec quoi trouverez-vous de l’argent pour la payer, si Mgr Canova vous dit: prenez-la! Nous tâcherons de ne pas vous laisser mourir de faim, c’est évident; mais trois Frères en France coûtent 1.800 francs, vous allez à trois, en dépenser 7.000 à 8.000. Vous comprendrez que la différence est considérable. Il faut donc y regarder de près.

Si nous mettons nos ressources pour une école à Philippopoli, que nous restera-t-il pour un séminaire? Tâchez donc de ne pas vous engager au-delà de ce à quoi l’on vous autorise. Les Frères partiront vendredi, si leurs passages gratuits sont arrivés; sinon, ils attendront de l’avoir obtenu. Il me semble imprudent de ne pas les attendre et de les faire voyager, quand ils ont si peu d’expérience.

Lisez les lettres ci-jointes et envoyez-les. J’ai vu aujourd’hui votre mère. Impossible aux Frères de partir avant le 17. Une dépêche télégraphique me rappelle auprès de mon père, priez pour lui.

Mille choses à M. Testa.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum